lundi 7 janvier 2013

Capharnaüm... entre cour et cuisine. 10.

10/
miaoum se réfugie sur les marches de la grande bâtisse au pied de laquelle elle a installé son jardin sauvage...

Orgasmes.
Fulgurants.
S'enchaînant.
Celui provoqué de la base de la verge qui écrase mon clito, couilles se lovant au creux de mes fesses, gland fouillant le fond de mon sexe, écrasant la paroi mince qui le sépare de mon cul, petites lèvres broyées et vagues cambrant mon dos, faisant trembler mes reins alors que les râles se font plus intenses et que le souffle se perd...
Celui du frottement de cette zone, là, à l'avant du vagin, que je sens enfler à en serrer Sa queue encore plus, encore plus raide, et qu'enfin, je coule. Je ne me sens plus trahie par mon corps lorsque par vagues, les gouttes deviennent coulées et qu'ainsi, grâce à Lui, avec Lui, par Lui, je jouis, je gicle...
Maintenant, je sais lâcher prise...
Grâce à Lui...
Lâcher prise à tel point qu'orgasmes consommés, trempée de mouille dans les draps marécageux, recouverte ou emplie de foutre, ce sont les larmes, aussi, qui viennent.
Je ne suis plus étanche.
Au delà du plaisir, au delà du sexe, ou plutôt grâce au sexe, Alcyon m'apprend à ne plus contrôler, à ne plus retenir.
Ni la jouissance, ni le reste.
Post-coïtum, animal triste?...
Peut être pas, même si les larmes qui découlent du plaisir sont aussi celle de la tristesse...
Ce que j'ai découvert, ce que je suis, grâce à Lui, grâce au miroir de Ses yeux, je ne veux pas le perdre, je ne veux pas y renoncer, imaginer qu'un jour, tout cela ne soit plus que souvenirs, brutalement passé sans possibilité de retour, séparés à jamais...
...
Ton esprit, avant même Ta voix, avant même Ton image, avant même Ta peau, Ton corps, m'avait séduit, ensorcelé...
Puis par Ta peau, Ton odeur, Tes pleins et Tes déliés, l'habileté de Ton corps à posséder le mien, je me suis réapproprié mon corps, et de mon corps m'appartenant, mon esprit qui apprend à abdiquer...
Grâce à Toi...
Le meilleur de moi, c'est Toi.
Au delà du sexe, au delà du corps, Toi...
Toi à qui je dois tant, et par qui je veux continuer à exister.
Prenant soin de Toi, s'il le faut, parce que c'est un choix évident, et parce que prendre soin de Toi, c'est prendre soin de moi..
Mon égoïsme, c'est Toi, ma vie, c'est Toi...
Je ne suis rien...
Sans Toi...
/me sur ces quelques pensées, retourne à son capharnaüm qu'elle verrait bien un peu plus habité, un peu plus souvent...



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