samedi 5 janvier 2013

Capharnaüm... entre cour et cuisine. 12.


12/
miaoum a un sourire triste, préfère ignorer, les absences, le danger, le danger de l'Absence.
Moment figé, dans ce jardin déglingué.
miaoum resserre le fil de fer, vert, sur son crochet, qui sert de fil rouge à cette glycine, blanche, n'ayant encore jamais vomi ses grappes odorantes.
Blanc, rouge, vert, la glycine s'en fout, elle laisse filer ses longues tiges qui se tarabiscotent en attendant de trouver à quoi se raccrocher, indisciplinée qui donne l'impression de pouvoir être domptée, et qui ne sera, au mieux, que guidée. Dans quelques années, son tronc semblant pourtant gracile aura la force de tordre ce qu'elle aura encerclé...
miaoum sourit en se disant que ceci n'est pas une métaphore. Ou peut-être pas complètement... Fil ou glycine...
miaoum ne veut pas penser que parfois le fil vrille, se casse, ne veut pas penser que parfois, les plantes crèvent, comme ça, pour rien, alors qu'elles avaient l'air d'aller bien, les connes...
miaoum éloigne la vilaine presque métaphore d'un revers comme pour éloigner cette araignée qui yoyotte au bout de son fil au milieu du non-chemin et pendule comme au bout des doigts d'un so(u)rcier, se rassure en se disant que parfois, oui, parfois, le fil et le tronc ne font plus qu'un, aussi...
miaoum regagne l'ombre de la bâtisse, la grande bâtisse apprivoisée, dont elle ne peut s’empêcher de s'inquiéter des craquements, ou de l'apparente tranquillité...




Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire