jeudi 27 juin 2013

Mais alors, un Maître, c'est qui?

Je pourrais vos parler de manière générale, ceux qui se prétendent tels et ne sont que des imposteurs, des galvaudeurs de mots, des usurpateurs de titres...
Je pourrais, et je le ferrais peut être un jour.
Mais ceux dont je veux vous parler aujourd'hui, sont ceux qui vous permettront peut être de  mieux comprendre pourquoi je ne me dis pas "soumise", mais Sa soumise, comme expliqué ici...
Alors je ne vais pas vous faire l'apologie d'Alcyon, hein, parce que même s'Il est ma seule référence réelle, Le seul qui ai fait vibrer cet aspect de moi, réveillé ma conscience éteinte de l'abandon, soyons fou, disons-le, de la vénération (et ce mot n'a aucun rapport avec les maladies vénériennes, hein..), il en est d'autres aussi pour qui, oui, sans problème, je me déclarerais soumise:

Hugo Pratt:
C'est le père de Corto Maltese, qui n'est pas un pirate mais "un gentilhomme de fortune".
Une jeunesse un peu trouble, embrigadée par la force de l'histoire, de la famille, mais une ouverture d'esprit, un esprit d'aventure inaltérables. Comme Corto il a voyagé à travers le monde, de continents en cultures, de bouges en palaces, s'enrichissant de ses rencontres, curieux, ouvert, approfondissant ses découvertes, s'y plongeant, les partageant ensuite. En gardant sûrement une part pour son enrichissement intellectuel personnel, faisant parti de la franc-maçonnerie au sens noble du terme, pas comme on adhère au Rotary pour être vu... L'image d'un homme apaisant car apaisé, non pas de l'égoïsme satisfait que certains affichent, mais des richesses qu'il a su percevoir et faire siennes. Sachant qu'en tout, on ne peut être bon et s'appuyant alors sur les aptitudes de ses collaborateurs, n'hésitant pas à dire qu'à sa mort, il ne verrait pas d'inconvénients à ce que son personnage poursuive sa vie sous d'autres crayons, puisqu'il leur fait confiance...

Philippe Starck.
Son imagination, mais pas que... Ses objets ont des histoires, personnelles, traduisant une conception, bien plus que du beau, de la vie. Prenons l'exemple de sa télé Zéo...
 Zéo est rigolo, il sourit. Mais pourquoi? Parce que Zéo est une télé à bascule, une télé que l'on peut incliner lorsqu'on la regarde allongé, vrai télé de feignant.. Mais Zéo a aussi une antenne toute gainée, à l'opposé de sa face rigolarde. Parce que parfois, la télé est le seul lien de certaines personnes, et qu'ainsi, elle s'animorphose, elle est plus qu'une lucarne terne au contenu remuant, elle est un compagnon jovial... Starck est humain...
Il a aussi créé, dans les années 90, un coffret contenant des plans et un VHS pour construire une maison, en vente sur un catalogue de VPC, montrant par là même que comme il le prône, le design, le beau, doivent être abordable... Starck est un homme de principes...
Starck vient de sortir la chaise Masters, qui est belle... Mais au delà d'être belle, elle est symbolique, symbolique de ce qu'est un Maître:
Le dessin du dossier reprend celui de trois modèles emblématiques de l'histoire du design de chaises, la Tulip Armchair d’Eero Saarinen, la Eiffel Chair de Charles Eames et la Series 7 d’Arne Jacobsen… Starck est humble (du moins, c'est ainsi que je le perçois), il ne nie pas le passé mais s'en sert pour le... sublimer.
Starck a bossé pour baccarat, et rien que pour cette collaboration sur le projet "un parfait", il mériterait le titre de Maître, car la démarche qu'il a eu de faire une contrainte un atout est à mon sens l'essence même de la relation D/s.. Je vous fais voir et je vous explique:
Le cristal noir est très difficile à travailler, le taux d'exemplaires ratés est trop grand pour que la production soit rentable... Starck a donc travaillé à résoudre les problèmes techniques avec les "petites mains" (vraisemblablement calleuses, mais c'est une autre histoire^^), mais voyant l'impossibilité, il est parti du principe que quitte à obtenir un seul exemplaire parfait, autant valoriser ceux qui ne le sont pas, comme un hommage à la dite perfection recherchée. Le coffret "un parfait" est donc composé d'un exemplaire répondant aux critères de commercialisation requis, signé et numéroté par Starck. Les cinq autres sont quant à eux gravés d'une phrase de Cocteau "à l'impossible, je suis tenu"... pour moi, être soumise, c'est être le coffret "un parfait" de Starck...

Pierre Desproges:
Parce que chaque minute est nécessaire, et si elle peut être de Cyclopède, c'est mieux.
Une façon de lier, relier les mots, des les déformer, de les faire siens, et qu'ils aient sens pourtant.
Parce que ce cynisme du gars qui imite vachement bien son oncle cancéreux alors qu'il vient d'apprendre lui-même qu'il héberge un crabe rejoint ma façon d'affronter, ridiculiser les épreuves de la vie. Tourner le grave en dérision pour ne pas sombrer... Un homme capable d'une phrase apparemment humoristique de vous renvoyer à la vacuité humaine... "Je suis chef de rayon, d'accord, mais mon gosse, lui, mon gosse, sera chef de diamètre !... Sous des rires de surface, gratter au plus profond pourtant...

Antoine de Caunes:
Ben parce que c'est juste le fils spirituel de Desproges, un des seuls à avoir osé au temps de NPA balancer des horreurs aux invités sans que cela soit gratuit ou infondé, un des seuls encore à ciseler ses mots sans être dans le laborieux, à ne pas se contenter de la médiocrité, de la facilité pour faire rire. Une culture, une apparente aisance, un sens de la dérision, de la répartie, certains. Et puis ce qui ne gâche rien, il a de très belles fesses...


Lui:
Sa façon d'écrire m'a séduit, Ses mots déposés comme une présentation sans prétention, juste celle de traduire succinctement ce qu'Il est. Juste quelques lignes
-Je ris quand je vois: sl is sl, rl is rl....comme si ce tas de pixel pouvais éprouver ses propres émotions.
- je déteste les profils vides: que de temps perdu pour comprendre qu'on ne parle pas la même langue (et je ne parle pas des traducteurs).
-XCite...par pitié...arrêtez de nous faire le remake du sexe qui parle, ça n'intéresse que les neewbies handicapés de la communication.
-Pour que le dialogue dure plus de 10 secondes, le niveau d'orthographe de cm2 est requis.
-Ce n'est pas mon avatar qui est petit, c'est le votre qui est trop grand ! surtout avec un pénis de la taille de votre bras !
-Ne cherchez pas mon tag: j'ai horreur des étiquettes.
-Pourquoi est-ce que 90% des "Maitres" de sl font plus de 2m, sont tatoués sur tout le corps et portent haut ce tag de !!!MAITRE!!! à part pour s'en persuader eux-mêmes, ou flatter un égo vacillant?...demandons à 90% des soumises...Dans les deux cas, ce titre doit se mériter.

qui résonnaient car elles décrivaient de manière évidente, ce que je pensais alors... Dans un monde virtuel, quel besoin de mentir aux autres.. et à soi-même? Enfin quelqu'un de.. vrai, d'honnête...
Parce qu'Il exposait ainsi Ses attentes, Ses envies, parce que...
Parce que c'est un homme vrai, qui refuse la médiocrité. Un homme, et la seule personne à qui je fasse une totale confiance. Parce qu'à Ses côtés, je sais que je peux être moi, et qu'Il ne m'épargnera rien pour y parvenir...
Parce que de Pratt, Il a le côté occulte; parce que de Starck, Il possède l'art de faire du beau avec mon moche de l'humain; parce que de Desproges Il a l'humour désabusé, décalé, cynique; parce que de Caunes, Il a les fesses, la classe, l'esprit d'à propos...
Tout simplement parce que viscéralement, je n'ai pas ressenti l'envie, mais besoin de m'agenouiller à Ses pieds...

mardi 18 juin 2013

Ma découverte du masochisme.

Je me rappelle l'un de mes premiers textes ici, concernant le masochisme, et tachant de dépêtrer si obligatoirement, la composante SM est associée à la relation D/s et pourquoi , vu que je ne me sentais pas maso, Alcyon me fouettait, me malmenait...
J'avais développé l'idée que si le single avec Lui était possible, c'est pour le partage que cela impliquait, la bulle créée, la fierté qu'Il ai appris pour N/nous, moi.. Une putain de fierté.
Mais la douleur restait la douleur.
Certes, il y avait le fouet, mais pour la beauté du geste presque, dirais-je;
certes, il y avait les fessées qui déclenchaient mes rires, fou-rires, mais lorsque le rires se tarissaient, ne restait plus que la douleur;
certes, il y avait les martinets, mais la sensation provoquée était plus de l'ordre du massage violent que de la douleur...
Et puis..
Et puis, il y a eu ce week end.
Nous ne sommes plus ensembles, mais nous avons des amis communs et nous priver de les voir pour nous éviter serait stupide, et puis les envies qu'Il se plaisait à faire naître en moi et qui finalement ne faisaient que passer par Lui se font sentir en moi, nous avons convenu de baiser. Baiser parce que là, c'est pour moi avec Lui, et pas par Lui ( et puis l'envie, quoi, bordel!)..
Mais nous n'avions pas parlé de jouer, même si par prévenance, nous avions évoqué le fait qu'Il puisse être amené à donner du fouet et sachant le sens que je (nous?) met(ton?)s dans cette pratique, nous avons posé des bases, trouvé des compromis.
Difficile de se retrouver "seule" lorsqu'autour, ce ne sont que des couples, des caresses plus ou moins discrètes, de la tendresse, et que dans les yeux "des autres", N/notre hydre existe encore.
Inévitablement, N/nous sommes toujours côte à côte, on ne sépare pas du mercure en billes distinctes si facilement.. Sourire*
La soirée avance, les corps se dénudent, se rapprochent...
Un soumis est nu, enchaîné, sa Maîtresse s'en occupe, un long moment, et elle n'est pas tendre. Ses fesses rougissent, sont dos se marque. Je suis à l'extérieur et j'en parle avec Alcyon, je remarque que le soumis ne bande pas. Je m'interroge, me demandant si il y prend du plaisir, et quelle sorte de plaisir, d'ailleurs. Je ne vois pas la fin de la séance, je vois juste la tendresse de leur étreinte une fois qu'il est détaché.
La soirée avance, et une nouvelle fois, je me trouve interloquée. Calixte est appuyé au dossier d'une chaise, et il est fouetté de coups portés et marquants à chaque fois, il se cambre un peu, gémit, beaucoup, comme un homme approchant de l'orgasme, mais sa queue reste flacide jusqu'au dernier râle et à l'écroulement. Fin de session, il est parti. Ou arrivé, tout dépend du point de vue. Sourire*
Je pense à ce moment avoir un premier déclic, inconscient, car Alcyon utilise Son single et commence à orner mon dos de zébrures légères, bien plus légères que celles infligées par d'autres, à d'autres, mais comme Il a coutume de faire. Cependant, les quatre derniers coups de haut en bas, appuyés chacun (j'en ai les marques encore) provoquent une sensation que je n'avais pas eu encore, de part le nombre et l'intensité de chaque strie. Et je crois pouvoir dire que pour Lui aussi, c'est une première que d'oser en enchaîner sciemment autant. Lui seul peut le dire, et je pense que nous allons en débrieffer d'ailleurs, mais c'est mon sentiment.
Je ne sais pourquoi, ces quatre coups sont les derniers alors que je ne pense pas pourtant avoir gémi ou crié, car la sensation n'était pas que douleur, cette fois.. Mais ce n'est pas plus mal, je ne sais pas si j'aurais été prête à aller plus loin...
Discussions avec d'autres, échanges profonds ou légers, rires, sourires et cigarettes sur la terrasse.
De retour dans le salon du gîte, Calixte, de nouveau, sous les coups de sa Maîtresse...
Mon regard glisse et tombe sur une frêle jeune femme, superbement cambrée sur un pouf rouge, et son Maître qui lui administre du flogger sur la croupe, quant à ses épaules, c'est Alcyon qui leur donne du martinet.
Une seconde de flottement dans mon esprit. Je vois ce couple depuis hier, il me touche, et aussi improbable qu'il puisse sembler, il est évident pourtant. Alors presque immédiatement, je sais la démarche qu'ils ont eu et qu'Alcyon a accepté de faire parti d'un moment unique pour eux.
Et après tout, nous ne sommes plus liés.
Aucun dépit de ma part, vraiment, plus une sorte de compréhension, d'acceptation, puisque je sais de part N/notre discussion au sujet du fouet qu'Il ne veut me blesser. Et que ce couple est beau.
Confiance?
Sûrement.
Sourire*
Mes yeux se posent de nouveau sur Calixte, appuyé encore sur une chaise, le cul tendu. Alors que je passe à côté de lui, sa Maîtresse demande si quelqu'un aime la canne. Je demande à donner ou recevoir, et me retrouve, à la réponse, badine en main, essayant d'improviser un ballet avec sa Maîtresse qui ensuite se retire et me laisse le champs libre. Je ne sais plus comment, mais je n'ai plus la canne de bambou en main, juste un martinet qui semble ridicule de ces 4 brins, mais en caoutchouc, mordants et vifs...
Je m'applique à rougir le cul de Calixte, ne le connaissant pas, ne connaissant pas ses mécanismes, je me fais instrument de son masochisme, à l'écoute de son corps car je ne sais pas si lui parler va le faire descendre, s'il cherche aussi le plaisir sexuel, et que je ne suis pas sa Maîtresse et ne m'en sent pas la fibre, de toute façon. Sourire*
Je dois avouer que je suis fière de ce que je fais, fier de "la belle ouvrage" des marques des brins qui s'impriment régulièrement, malgré quelques ratés, mais apparemment, pas tant que ça, puisque je vois Calixte onduler, et que les râles qu'il émet sont de plus en plus intenses. A un moment, un "plus fort" exactement identique à celui que l'on peut dire lorsque l'on baise est dit, et j'obtempère. Puis c'est un "la badine" que Calixte demande, comme moi lorsque la chatte baisée et que mon cul s'ouvrant je n'ai qu'une envie, c'est qu'Alcyon m'encule et que je l'en implore. Mais si l'intonation est la même que celle du désir sexuel, Calixte ne bande pas, j'ai regardé.
A ce moment, une prise de conscience fugitive: la jouissance de ce maso n'est pas sexuelle.
L'intensité monte, tout comme ce soumis apparemment, et sur ce ton que je connais pourtant d'autres circonstances demande à ce que je le frappe plus fort.
Nouvelle prise de conscience: être maso, c'est être égocentré.
Je fatigue, mon poignet commence à crier grâce, mais la jouissance de Calixte me libère.
Je suis excitée comme tout, le preuve en est je ne sais même pas où était Alcyon à ce moment, mais rien de sexuel, juste que je sens, là, avoir vécu une chose importante.
C'est vers Alcyon cependant que je me retourne, il faut que je Lui parle, que je Lui dise.
Je ne sais pas exactement quoi, c'est encore brouillon dans mon esprit, mais il s'est passé quelque chose et il n'y a que Lui qui puisse m'aider à débrouiller cela.
N'ayant pas de lien avec Calixte, ne cherchant pas à devenir Domina, j'ai été l'instrument de son plaisir, son plaisir à lui sur des chemins qu'il connait, qu'il maîtrise et dont il sait à quelle vitesse les arpenter.
En parlant avec Alcyon, je me rends compte que finalement, cela, je ne m'y suis jamais abandonnée.
Non pas pour résister, mais parce que je n'en n'avais pas la possibilité.
Non pas qu'Alcyon ne me l'ai jamais offerte, bien que je me demande si finalement, N/notre amour ne l'a pas empêché d'aller au delà de cette "résistance" (mais là, c'est très personnel et je dois en parler avec Lui, si vous voulez bien, hein...^^) et de l'image que N/nous avions construit de notre couple.
J'ai "pressenti" ce que Calixte allait répondre à la question que je devais pourtant lui poser, et qu'Alcyon m'avait aidé à mettre en lumière en parlant avec Lui.
Après une bise chaleureuse et appuyée, mais en rien insistante ou déplacée, et des remerciements réciproques, je me lance: "mais tu n'éjacules pas, alors qu'est ce que tu ressens comme orgasme?"... "Comme un méga shoot"... Je ne me suis jamais camée, mais je saisis parfaitement la comparaison, depuis le temps que j'entends des masos me parler de ce fameux "shoot" d'endorphines. Et que j'ai "la preuve par l'éjac", ou plutôt son absence, que si ce n'est pas sexuel, c'est aussi fort. "Mais tu as mal?"... "oui, au début. Mais il y a un point de bascule et ça devient autre chose, qui monte jusqu'à exploser"...
Le point de bascule.
Tout se met en place.
Je comprends.
Lorsque qu'Alcyon me fessait, le point de bascule, je l'atteignais, c'était le moment ou je ne m'abandonnais pas à une sensation inconnue, mais que je la muait en phénomène connu, le rire. Seulement, lorsque l'on arrête le rire, la douleur revient... Et si la douleur revient, ben ça fait mal. Du côté d'Alcyon, je pense que Lui aussi a une part de "responsabilité", ne pas avoir été au delà de ce aïe. Attention, je ne dis pas qu'Il aurait du me tataner coûte que coûte, mais peut être, insister.
Quoique... Je n'étais pas "prête" à cette bascule je pense, trop imprégnée de l'amour que j'éprouvais pour l'Homme, quitte à en étouffer le Maître, pour des raisons qui nous sont propres et que je ne vous livrerais pas, trop intimes. Sourire*
Mais ce samedi soir, j'ai vécu cela de l'intérieur, et j'ai compris.
Et j'ai demandé à Alcyon s'Il voulait bien m'accompagner dans cette découverte, parce que j'ai confiance en Lui, parce que je sais qu'Il me connait, parce que je sais Sa sensibilité, Sa capacité à me ressentir.
Parce que ce soir, je n'avais pas envie de me mettre à genoux devant Lui, mais parce que j'en ressentais le besoin...
Parce que ce soir, je ne l'avais jamais autant senti mon Maître alors que je ne suis plus Sa soumise pourtant.
Il fallait que je vive ce que je présumais.
Je vu Ses yeux briller, et nous nous sommes installés pour une séance de badine...
Mais ça, c'est une autre histoire.
Sourire*

vendredi 14 juin 2013

Abandons.

Le sexe gonflé, et le coeur serré.
Puisque l'on m'abandonne, m'abandonner.
Puisque je ne suis plus qu'une hydre amputée, puisque la chair de ma chair se décolle, puisqu'il ne reste que la mienne, à vif, autant lui offrir ce qu'elle souhaite, puisqu'on m'a donné la capacité de l'entendre et qu'on accepte de m'aider à la faire parler, l'écouter, me saouler, corps et âme (quand même, faut pas déconner) de plaisir, de jouissance, de peau.
Facilité, peut être, acceptation, sûrement.
Acceptation du fait, mais acceptation aussi de ce corps qui me crie qu'il a envie d'être pris, souillé, couvert de foutre et de salive, rempli, maltraité, malmené.
Envie de sexe.
Avec Lui.
J'ai bien songé à me faire prendre par le premier bandant à la faveur d'une alcôve en skaï, j'ai bien pensé m'oublier dans d'autres bras.
Mais je ne veux pas m'oublier, je veux m'exprimer, et m'entendre.
Je veux que mon cul béé d'envie d'être pris sans qu'il puisse y avoir un risque de dégoût d'un peu de merde échappée, qu'un râle de douleur ne freine la pression de mes seins empoignés et tordus, qu'un haut le cœur ne m’empêche de continuer à avoir la bouche violée d'une queue raide et gorgé de foutre qui ne veut que gicler et  prendre mon pied d'être ainsi utilisée, que tout mes orifice criant famine ne soient pris en compte, que mes joues rougissent seulement d'effort et non pas de gifles, que ma respiration se spasme non pas d'une main sur ma gorge mais d'un hoquet, que seule une bite soit utilisée pour me remplir alors que je me veux la matrice pleine
Parce que je le veux.
Pas une question de ne pouvoir baiser sans sentiments.
Pas une question de se contenter de ce que l'on connaît.
Mais bel et bien une question de ne pouvoir baiser sans confiance.
Puisque j'ai confiance en Lui,
Puisque j'ai envie de me faire baiser, baiser pour mon plaisir,
Baiser.
Frontière ténue mais présente.
Même si le nous ré-unificateur est tentant, baiser avec Lui pour moi.
Pas pour Lui.
Pas à travers Lui.
Avec Lui.
Ne pas L'instrumentaliser pourtant, mais juste m'abandonner.
Avec Lui.
Mais pour moi.

Puisque l'on m'abandonne...
M'abandonner.


lundi 10 juin 2013

Mais alors, être soumise, c'est quoi?

"être soumise, c'est quoi?"

Une question posée sur le forum auquel je participe...
Une question qui me gène, je vais vous expliquer pourquoi.
Mais d'abord, ma réponse "sur le vif":

"Être soumise, pour moi, ce n'est pas se revendiquer comme telle et uniquement ainsi, car alors, se serait me limiter, me résumer, me cliver...

Être soumise, c'est simplement aimer une personne de manière inconditionnelle, de tout mon esprit et de tout mon corps, vibrer pour, penser à, par, la personne aimée, sans m'oublier pour autant, car c'est ainsi qu'Il m'aime aussi...

Être soumise, c'est s'en remettre à Lui pour qu'Il me sublime, qu'Il fasse de mon plomb de l'or...

Être soumise c'est être avec une personne avec qui je peux abdiquer toute appréhension, avec qui je peux parler de tout, pour ne pas tomber dans les faux-semblants et les incompréhensions assassines, même si parfois, on ne peut les éviter, mais savoir que l'on peut les surmonter quand même, sans passer cependant du compromis à la compromission...

Être soumise, c'est me dévouer à la personne en sachant que c'est apprécié, reconnu, que la valeur de ce que je donne engendre un cercle vertueux, une émulation car le chemin arpenté l'est à deux et que l'un compte sur l'autre pour le parcourir, et réciproquement^^...

Être soumise, c'est un égo-trip, c'est me dire "Il m'estime digne de lui" et que le Dom en face se dise "elle m'estime digne de s'en remettre à Moi".

Être soumise, c'est donc me connaitre suffisamment et avoir une idée de ma valeur pour savoir la profondeur de ce que l'on peut donner sans s'y perdre, quitte à y renoncer si je dois me renier...

Être soumise, c'est inégalitaire tout en l'étant profondément, me donner entièrement à quelqu'un qui du coup, l'accepte et s'en doit d'être à la hauteur...

Être soumise, c'est être un jouet dont Il prend soin pourtant comme le plus précieux des trésors...

Être soumise, c'est être un trésor qu'Il prend plaisir à souiller...

Être soumise, c'est pouvoir concilier la femme, la mère et la pute sans en renier une, réussir à les faire cohabiter sans en oublier aucune, grâce à Lui...

Être soumise, c'est être chiante, parce que c'est connaître sa valeur et savoir qu'Il en a autant, si ce n'est plus...

Être soumise, c'est, enfin, aimer quelqu'un..."


Alors pourquoi cette question me gène t'elle tant?
Parce que je ne peux y répondre simplement?

Peut etre..

Vraisemblablement parce que posée ainsi, je la trouve bien trop limitative, restrictive, et égoïste...
Ça me fait penser à une nana qui arriverait sur un site de rencontre et dirait dans sa présentation "Je suis vaginale et pour jouir, il me faut 19 cm de bite, si vous n'en n'avez que 18,7, passez votre chemin"...
Une nana qui dirait cela est à mon sens une nana qui pense se connaitre, qui pense "savoir"..
Alors oui, on peut être une femme, savoir ce qui fait décoller à tous les coups, et avoir constaté qu'en dessous de 19 cm de vit, point de vie..
Mais cette nana, a t'elle déjà eu un orgasme anal, a t'elle déjà pris son pied en se faisant fister, a t'elle idée qu'un Gode, ça peut se substituer à un micro-pénis, et que sais-je encore? Cette nana, pour moi, elle se ferme des portes (et pas que.. ahem...) en ne centrant son plaisir que sur elle et faisant -en caricaturant- de son partenaire un simple instrument... Alors oui, il est possible d'avoir une "petite culotte fétiche" pour les premiers rendez-vous, une raquette porte bonheur pour ses matchs de ping-pong...
Mais on ne sait pas si le Roméo du first date sera sensible à cette lingerie, où si le niveau du partenaire de match sera à la hauteur de ce que l'on peut donner et qu'en guise de balle, ce ne seront pas des œufs de caille. Et comme "à vaincre sans péril, on triomphe sans gloire", se surestimer tout comme être trop confiant quant à ses "outils" fait du champs des possibles... un enclos à chèvres naines...

Alors oui, si ma première réponse semblait faire peser la "responsabilité" de la soumission au partenaire, ce n'est pas le fond exact de ma pensée.
Il est plus plaisant de se maquiller, de s'habiller, pour se regarder dans le miroir des yeux de l'Autre que dans le reflet d'une vitrine, il est plus plaisant de se dire "je ne sais pas jusqu'où je pourrais aller avec Toi, dans le sublime ou dans l'abject, par confiance, par envie et par amour" que "j'ai envie de ça, ci et ça, mais pas ci, ça ou ça même si je t'aime"...
A mes yeux, ce n'est pas Lui n'a pas la responsabilité de ma soumission, Il a celle d'être à la hauteur de l'admiration et de la confiance qu'Il m'inspire.
Non, comme cela pourrait être interprété au texte précédent, Il n'est pas QUE celui qui permet de se dédouaner de pulsions, Il est AUSSI Celui qui en génère, en suscite, en suggère, Celui avec qui tout est possible, ou presque, parce que certes si je me connais j'en ai encore à découvrir, et que je suis plus bateau école que Gérard d'Aboville...

 Pour tout cela, et d'autres choses encore sûrement, je pense que l'on ne peut pas "être soumise", je ne crois pas à la "natural born soum'" et force m'est de constater que celles qui se revendiquent telles, si elles le clament bien fort, ne le sont finalement.. qu'à leurs envies propres.
Or, on dit bien "SE soumettre", et tout comme on peut jouer au ping-pong contre la table relevée ou des adversaires inconnus, je pense qu'il est essentiel de trouver LE partenaire qui saura aussi être le coach, Celui que l'on voudra égaler, Celui dont on a confiance dans le jugement et aux épreuves qu'Il nous réserve... Pour avancer..

Ce n'est pas parce que l'on se rêve champion olympique qu'on l'est ou le devient...

Alors même si j'ai un caractère à me soumettre, non, je ne suis pas une soumise, j'étais Sa soumise, parce qu'être soumise, c'est être putain de forte et trouver quelqu'un d'encore plus fort qui donne envie de Le rejoindre et que ça, bien peu peuvent s'en targuer...

Et pour vous donner une idée plus précise, bientôt  un texte: "Mes Maîtres"...

^^

lundi 3 juin 2013

Trash..

Opposition entre le corps et l'esprit, celui qui me voudra et que j'écouterais ne sera pas celui qui l'aura vu et apprécié.
Mon corps n'est que le fruit d'un tirage... de loterie.

Mon corps est un emballage, un support que les codes de la féminité peuvent me permettre de modifier, et si ce n'est pas tant le corps qui parle, c'est son travestissement qui s'exprime.

Le maquillage non pas pour rendre belle, mais traitre révélateur de la notion de ce que m'est le beau;
Les talons pour galber la jambe que l'on trouve trop courte et que la perspective se charge de rendre appétissante aux yeux qui s'y arrêtent;
Les seins que l'on laisse libres pour inciter à la main une pensée caressante ou que l'on remonte pour les arrondir et afficher une féminité maternelle, ramenant la bouche virile aux sentiments du nourrisson;
La taille que l'on cambre pour arrondir le cul et faire chalouper les regards au rythme des fesses...

Aimer un corps, c'est facile, mais mon corps n'est pas moi.

Je suis:
Ce que je pense,
ce que je crois,
ce que je rêve,
ce que j'imagine,
ce que je souhaite,
ce que je sais
...

Et si d'aventure, c'était mon corps qui devait m'en permettre d'en vivre, alors il faudrait qu'il soit accepté dans son tout.
Pas simplement du grain de la peau, de l'aspect, de la réaction animale du mâle à la femelle babouin indiquant sa disponibilité par son cul rouge, mais bel et bien dans son humain.

L'humain sans artifices du corps qui vit.

Accepter ce corps et s'y plonger...

De la main au fond de la matrice, qu'importe les grumeaux de sang menstruel d'un noir rougeâtre devenant rouge sang lorsque du revers, on l'étale sur le visage, souillant symboliquement la face que l'on offre au monde de sa profonde féminité, animalité;

De la merde que l'on suce après s'être fait enculer, bestialement, vitalement, lorsque le cul ouvert et palpitant, ne veut qu'être rempli, avide, et qu'enfin défoncé, limé, mon corps ne peut résister à l'envie de se remplir de l'Autre encore, des dernières goutes de son foutre, celles qui ne se retrouveront pas dans la merde diluée de sperme, filante et poisseuse en nuages diffus autour de l'étron au fond des chiottes.

De la queue dans la gorge, au plus profond, aux limites du supportable, au spasme de l'estomac annonciateur d'une remontée incontrôlable, au vomi qui remonte alors que je suis pleine de son sexe et que l'acidité du repas presque digéré gagne les narines et certains morceaux râpent le palais, obstruent l'arrière nez, le goût de la gerbe et les larmes plein les yeux alors que la bouche est violée...

De la pisse qui s'écoule lorsque branlée à fond plus rien n'est contrôlé, que la fontaine se transforme en torrent.

Et la perte de pouvoir sur mon corps comme abandon des armes aux pieds de celui qui accepte ma merde, mes glaires, ma pisse, tout comme j'accepte les siens comme le don ultime de ce que l'on ne donne jamais...

Accepter ce corps et s'y plonger, y chercher mon âme...

Dégueu?
Peut être...
Mais voyez-vous...
Je vous emmerde.