dimanche 16 novembre 2014

Savoir-vivre.

Nouvelle ère.
Pour la commencer, il y a eu des réglages. Des mises au point.
Tout n'est pas fait encore.

Mais déjà...

J'ai eu des plans cul, il a eu le sien. Nous avons donc mutuellement convenu que si l'un d'entre eux venait à me contacter sur quelque support que ce soit, c'est Lui qui répondrait, et que si jamais il y avait une intrusion dans sa boite mail, MP, Skype ou texto, ce serait à moi de répondre...

Je vous le donne en mille, samedi soir arrivant...

Mon téléphone clignote, un, deux, trois messages...


"Hey petite pute!!"                               


      (y a pas..)


"Je m'occuperais bien                          
de toi ce soir..."

(il sait parler aux femmes...)


"Réponds salope!!"                              


                    
(bon peut être pas toutes j'admets, mais à moi, si...)

C'est donc Alcyon qui prend mon portable et envoie une réponse au charmant jeune homme:


"Bonjour E. Cette petite pute est
redevenue la mienne (et avoue
qu'elle était bien dressée, hein).
Donc désormais, ses plans culs
passent par moi, et tu ne fais pas parti
de nos projets.
Bonne journée.
Alcyon. "


Qui dans la foulée, répond:


"Egalement!! Bonne continuation a       
Vous.. Une merveille de chienne.
Cordialement.
E**."


Y a pas, un plan cul, oui, mais jeune, mais beau gosse, et qui en plus a du savoir vivre...
Ça fait du bien aux egos...


Rireeeeeeeeeeeeeee...

mercredi 12 novembre 2014

Fin de cycle.

Le blog d'Aurora n'existe plus...
Fin de cycle et non pas fin de siècle, même si " l'arrière est un passé vers l'avant".
Fin de cycle violent d'amitiés (depuis quand n'en étaient elles plus pour eux, j'ai bien mon idée...) qui se brisent en point d'orgue d'un renoncement à la relation depuis quelques années, difficile, taiseuse, murée dans les préjugés, à priori respectifs et mutuels, poids des regards "amis" devenus carcan moral, victime de la volonté de faire correspondre le paraître à l'idéalisation/mystification globale...
Moins 8 kilos; des paquets d'heures de sommeil réparateur englouties en larmes qui empêchent les yeux de se fermer;  une aventure pour lui qu'il n'affiche pas mais où elle s'illusionne et l'écrit, ayant eu pour tout mérite d'avoir pris le soin de placer ses pions avant même la rupture et d'être donc facile; des plans cul pour Aile,  jeunes et beaux, revanche d'adolescence où ce même type d' hommes ne la regardait même pas...
Aucun des deux n'est dupe de son propre comportement, lui sachant qu'il n'aime pas mais "jouant le Maître" sans pour autant en vouloir le titre, Aile consciente que ce ne sont que ses 37 ans qui attirent de jeunes mecs lassés des nanas de leur âge qui ne cherchent que le château en forme de T2 avec un break pour carrosse et un labrador comme licorne..
Ils s'ignorent.. du moins le tente.
Ils n'y arrivent évidemment pas..
"la blanche colombe a trois cents tonnes de plombs dans l'aile" et Aile ne sera en paix que lorsque l'autre quittera sa vie, donc la sienne à lui et si elle ne le fait pas, Aile la détruira avec les armes qu'elle maîtrise foutre bien. L'autre a été une hyène, Aile sera un de ces taureaux aux naseaux écumants de fureur, de rage, luttant pourtant juste pour ne pas crever sous des yeux bien plus bovins que les siens..
Et ce lien, toujours...
Discussions, des heures, provocation, enfin...
Nuda Veritas le premier soir dont la peau à craqué, mais pas encore assez profondément pour Lui et n'être à ses yeux à Aile que l'épilogue de 5 ans de vie..
Discussions...
Ode Bestiale le second soir et après les âmes, les corps, animaux, qui se livrent, s'abandonnent..
Discussions...
Heures...
Oubli de soi, volonté d'auto-combustion...
Renonciation aux corps lisses de 30 ans pour Aile, largage de lest pour Lui...
Discussions...
Nettoyées les plaies, vidées de leur pus, curetées jusqu'à l'os... Ils ont grandi tous les deux.
Adultes.
Pas encore guéris, mais conscients de leurs faiblesses et maladies...

Ils repartent, ensembles, conscient qu'alors qu'ils disaient que peu importe le but c'est le voyage qui compte, un voyage sans but n'est finalement que de l'errance...















mercredi 5 novembre 2014

Owned.


Un simple mot comme beaucoup d'autres, et pour beaucoup, vide de sens si ce n'est celui du mimétisme.
Un simple mot comme une indication en italique dans la tenue d'un rôle dans un jeu aux règles prédéfinies.
Un simple mot comme une banderille dans le flanc de la bête dont on oublie que parfois, c'est le taureau empli de rage qui gagne, rage de cette vie que l'on veut lui prendre.
Un simple mot comme sur cette plaque gravée à cette chaine en or inamovible qui a ceint ma taille des années durant.
Un simple mot comme sur un acte notarié, effaçable, achetable, remplaçable. 

Quoique, un simple mot comme dans "j'ai donné mon âme au diable, elle lui appartient"?

Si Je suis un démon, c'est qu'il est le frère du Tien. Diables tintinnabulants de tous leurs os sous leurs peaux trop grandes, riants de toutes leurs dents cannibales, nous ayant accompagné à la mort que J'ai chassé alors qu'ils se déchainaient, qu'ils Nous ont tué déjà maintes et maintes fois, Karma Koma et pas que. Des nuits à funambuler sur le parapets des ponts en n'écoutant pourtant que la voix du Diable pour s'accrocher à la vie, à vouloir se faire suicider parce que l'on n'y arrive pas soi-même, en rixes de rues ou dans une chambre mieux que celle d'un hôtel où une passion est morte à Vilnius...

Si Je suis le Diable parce que Tu m'appartiens,
alors Tu es le Diable parce que Je t'appartiens.
Mais aucun de Nous deux ne veut le mal de l'autre. 
Aucun de Nous deux ne veut détruire l'autre.
Je sais qui Tu es jusqu'au plus noir.
Tu sais qui Je suis dans le plus sombre.
Nous nous appartenons.

Satan n'est qu'un ange déchu, nous sommes juste des anges déçus 
de la nature humaine.
Et si Je suis Ton diable, je peux aussi être ta chienne.




samedi 1 novembre 2014

Je cous emmerdes.

parce sue pafois il faur de lacher, et laissr parler le plus sombre, je suis raide bourrée, déchirée. Sans honte ou compleces, devant la seule personne pour qui je dravrais pourtant mainbtenir l'image. Je suis juste humaine, et la grandeur de ce que j'aurais pu vivre me dépasse, me submerge. Je me noies. Dans l'&lcool ce soir, demain,  ça ira mieux, je preprendrais mon costume. mais en attendqant qarder unetrace de cette abjection,
Aimer à en crezvr, aimer au dela de ce sui est possible, inimaginable. Vrailment. A en crever. Je vous aime, mais je vous emmerde.


Bon, 16 heures après...

Après avoir pris connaissance de ce truc grâce à des textos:

"ben t'étais bourrée hier soir?",
"euh, oui, pourquoi?",
"Ben ton blog",
"Keuwhaaaaaaa?"

Je m'aperçois que oui, je me suis un peu lâché..
J'ai le souvenir d'avoir écouté de la musique avec un troll comme DJ que j'avais prévenu que ce soir j'avais besoin d'un grand nawak suite à cette conversation qui de nouveau m'a bouleversé.
D'un gentil adoptable qui était prêt à passer mais à qui j'ai eu la franchise de dire que j'avais laissé un créneau à un autre dont je savais pourtant qu'il ne viendrait pas.
Que lorsqu'il m'a demandé qui c'était, je lui ai répondu que si ce n'était qu'un plan cul, je n'aurais pas eu ces scrupules.
Du même qui s'est inquiété vers 23h de mon état et m'a de nouveau proposé de passer alors que pourtant, il avait des clopes... Sourire*
D'avoir chialé et fait chialer un gamin de 16 ans en écoutant Bosco pour des raisons identiques, à des liens différents pourtant.
De m'être rendu compte que le rhum avait pas encore beaucoup macéré.
De confondre mon portable avec la télécommande gyroscopique de la box et réussir à faire trembler les murs en mettant la musique tellement fort, à moins que ce ne soit le troll...

En revanche, cet écrit, je l' ai oublié... Tout comme les pavés de textos que j'ai lancé dans la marre...
Je suis navrée, navrante... J'en avais sur le coeur, j'aurais sûrement mieux fait de me taire. J'ai juste laissé sortir ce qui me bouffait, parce qu'il n'y a plus grand place dans ma carcasse pour l'encombrer de bile...
Reconnaitre des choses, les admettre, ne plus les minimiser, devoir le gueuler pour s'en soulager, que ce ne soit pas interprété comme un chantage, simplement ne plus me voiler la face sur mes actes. Reconnaitre, accepter, quitte à le brailler en insultant parce que c'est moche et que de pourrir l'autre me permet de ne pas complètement me trouver pourrie jusqu'à la moëlle...

Ce je vous aime mais je vous emmerde, c'est juste ma réalité de nana qui lorsqu'elle est gentille, se fait cracher à la gueule, que l'on apprécie pour sa franchise mais surtout pas envers soi, là, on la fait dégager comme un chien dont on dit qu'il a la rage pour le faire piquer...
Ce je vous aime mais je vous emmerde, c'est juste pour dire que je suis sûrement bien plus sensible que ce que vous pouvez imaginer et que vos mesquineries lorsque vous m'utilisez me blessent et me donnent l'envie de vous rendre la pareille... Si je suis cruelle, ce n'est qu'à hauteur de ce que vous m'avez blessé...

Ce je vous aime mais je vous emmerde, c'est pour ceux qui eux, sont là, sans grandiloquence et effets de manche, juste présents parce que vraiment sincères, sensibles, et que je ne sais pas leur dire ma reconnaissance autrement qu'en faisant le gros dos...

Merci à vous, ceux qui ont fait le choix d'être mes amis, et l'assument.

vendredi 31 octobre 2014

Capharnaüm... entre cour et cuisine. 25.

Longtemps, j'ai été seule dans mon jardin longtemps, j'ai été seule à l'entretenir, le tenir..
A bout de bras, à bout de souffle, tenir, seule.
Et puis...
Et puis, depuis quelques jours, depuis quelques mots échangés, je sais que désormais, ce n'est plus le cas.
Certes, j'aurais toujours à revêtir le costume de bûcheron, de lavandière, de cuisinier, d'arbitre, mais je n'aurais plus à cacher celui de l'amoureuse en dehors des normes, désengluée de guimauve...
Mon chaton a grandit, et en cette période de troubles je me retrouve en presqu'adolescence, du même âge qu'elle dans la passion inhérente à cette époque, avec l'âge et les convictions qui vont de pair en plus...
Elle m'a lue, pas par accident, mais parce que j'étais fière de pouvoir lui montrer que les mots sont des armes, des pansements, des cadeaux, que si je souffre, si j'aime, je ne m'effondre pas, j'expie, je sublime.
C'est violent, c'est cru, ce n'est peut être pas de l'âge du chaton, Mais les chatons désormais ne sont pas que sur les vidéos mignonnes de youtube... Et ainsi, je lui ai ouvert le dialogue, tous les dialogues, et désormais, elle sait, et si elle ne sait pas, elle peut me demander.
Je lui ai fait confiance, enfin, je lui ai pardonné, et je me suis livrée à elle, entière. En sachant que ce peut être une arme qui se retourne contre moi, mais ayant la conviction que désormais, ces affrontements ne seront plus. J'ai confiance en elle.
Enfin.
Maintenant qu'elle a lu, maintenant qu'elle sait dans les grandes lignes sans pour autant que cela l'inquiète pour ma santé mentale, je pourrais lui faire prendre la mesure de ce qu'est l'Amour en lui faisant visionner le plus beau des cadeaux qui puisse être reçu lorsqu'enfin, on sait qu'il existe...

miaoumPresqueEnPaix

jeudi 30 octobre 2014

Ode à Ma Queue Nette


Envahie de Sa verge puissante
Le rectum ne répondant plus à l'esprit
Le foutre qui se mêle à la merde honnie
Son dard va, vient, et me tourmente.

Pourvoyeur de mes douleurs 
Bouche, sexe et cul à Sa disposition
Je Le subis dans toutes les positions
Jusqu'à ce qu'Il en répande Sa liqueur.

Survient alors l'ultime coup de reins
Quand dans mon cul Sa verge est poutre
De la merde jusque sur Ses mains
De mon cul baisé coule Son foutre

M'empalant sur Son chibre merdeux
Je progresse en acceptant Son choix
D'être Sa chienne qui jouit à Sa voix
 Me délecte de Sa bestialité d'Amoureux.   


.LN.


Republié une fois dépollué contextuellement, à la suggestion d'un amateur de fusée....

mardi 28 octobre 2014

A tire d'Aile.

Il l'a appelée après un week end passé au KFC pourtant.
Ils ont parlé pendant des heures, huit, environ.
Ils étaient dans l'explication, le démontage méthodique et la recherche des moindres grains de poussière, de sable dans les engrenages. Ils se ont affrontés, balancé leurs quatre vérités.
Il semblait vouloir se persuader qu'effectivement, il était bien mieux sans Aile, qu'il ne l'aimait pas puisqu'il avait cédé à celle qui mouillait sa culotte devant lui depuis des mois, amoureuse d'une image aperçue alors qu'elle ne sait pas que c'est Aile qui l'a créé, cet homme dont l'esprit ne lui sera jamais familier, puisqu'il le partage au sein d'une hydre qui le connait même mieux que lui..
Aile semblait le provoquer, alors qu'Aile avait juste pitié qu'il s'abaisse à "ça" après eux, indigne de lui, d'Aile et de ce qu'ils avait construit, indigne de cette valeur qu'Aile Aile sait désormais avoir de ces beaux gosses qui à eux deux sont à peine plus âgés que lui, mais qu'elle n'aimera jamais pourtant...
Sommeil en décalé. Alors qu'Aile lui envoie un message pour répondre à sa dernière provocation en forme de "viens que je te dépèce maintenant que je ne t'aime plus", Aile, pense l'avoir retrouvé, retrouver leurs jeux. Alors qu'il n'est que colère.
Que colère..?
Les échanges filent, se poursuivre, blessants il faut le dire, mais excitants, aussi...
Il ne s'affiche pas, il dit ne pas l'aimer, juste profiter de la facilité, mais elle ne s'en prive pas auprès de quelques happy-fews, histoire cachée comme une chtouille dont seuls sont au courant ceux qui se sont baisés... S'il ne l'aime pas un peu, pourquoi alors pense t il que le monstre qu'il a créé, lui, soit amoureux? Projection, jalousie? Il se prend donc la belle gueule du beau gosse dans ses textos, et les détails salaces qu'il suggère lui sont renvoyés en pleine figure.
Aile ne se démonte pas. S.A.M  lui dirait que c'est une connerie, mais Aile, Aile sait qu'il faut y aller. Affronter la bête, celle qu'ils étaient, dans la prolongation de ce qu'ils ont vécu. Dans les possibles, oui, Aile l'admet, l'envie de voir s'il y a quelque chose, encore.
Mais surtout...
Un abandon total, une confiance absolue. Aile sait qu'il peut l'anéantir, tout comme Aile l'a déjà brisé. Ils savent leurs failles, leurs noirceurs, connaissent l'autre mieux que soi...
Dernière cigarette sur le trottoir, le voir passer derrière sa fenêtre, poursuivre le jeu, mais à enjeux plus grands. Lui demander de lui ouvrir. Se changer au pied de l'escalier.
Monter.
Franchir la porte ouverte.
"Qu'est ce que tu viens chercher?"
"Je ne cherches rien. Tu m'as provoquée. Je viens".
"Je vais te traiter comme jamais je ne l'ai fait et l'amour que j'avais pour toi me l'interdisait. Maintenant que je ne t'aime plus. Déshabilles- toi."
"..."
"Déshabilles-toi."
"Tu es qui pour me donner un ordre?"
Il s'approche. Respiration. En passant derrière Aile. Faire le tour. Comme du propriétaire. Odeurs.
Le même effleurement électrique qu'il y a de ça 5 ans, lors de leur première rencontre.
La glissière de la robe noire descendue, cette robe noire sur laquelle sa salive épaisse a été épongée après qu'Aile se soit fait crocheter la gorge, par un autre, quelques jours auparavant.
La jupe en cuir descendue le long de son cul de reine. Des salopes peut être, mais de Reine. Il est à ses pieds, délaçant ses chaussures. Sourire.
Les anneaux de rechange qui étaient planqués dans la tige de la converse tombent au sol, comme un moment de doute dans ses yeux. Aile avait prévu, si jamais lorsqu'elle arrivai, il soit occupé à préparer Thanksgiving, de les lui balancer à la figure, gardant pourtant les Siens au creux d'Aile. Peut être qu'ainsi, n'ayant pas lui la force de les lui faire ôter, il aurait renoncé...
Nue, comme la vérité non pas un miroir à la main mais face à celui qui les a de si nombreuses fois reflétés, il la guide, l'installe. Ses mains se veulent fermes, Aile en reconnait pourtant les vibrations. Le tour, encore. Du propriétaire, de l'usufruitier, pendable?
Il relève les marques qu'un autre lui a fait, décrypte ses bleus. A Aile, il lui semble discerner dans les yeux de cet homme une lueur mauvaise, mais surtout peinée. Une rage contenue. Aile ne le dira pas, Aile ne sourira pas.
Parce qu'Aile est là pour...
Quoi?
Parce que peut être un point final:
comme d'autres baisent une dernière fois, Aile va s'abandonner à lui, et lui à Aile, laissant sortir la bête qu'il a toujours contenue par amour et incompréhensions mutuelles. Aile va se libérer, comme lui va le faire, tellement lui enfin qu'il réutilisera sûrement ces gestes sur un autre cul au bout de jambes trop courtes pour qu'il ne se nique pas les cuisses lorsqu'il le baise debout.
Parce que peut être un point d'honneur:
d'Aile se disant "jusqu'où j'étais prête à aller avec toi",
de lui pensant "jusqu'où j'aurais voulu aller avec toi".
Ne craignant pas d'aller trop loin, ils y sont habitués.
Il saisit un paddle fourni par l'ex précédent, c'est beau l'esprit de communauté où l'on fait tourner les chattes, les chiennes et leurs accessoires, et commence à malmener ce cul qui l'a tellement fait bander et qu'Aile sait qu'il doit toujours voir en surimpression lorsqu'une croupe bien moins belle s'offre à sa queue.
Il frappe. Il marmonne. Aile sourit.
"Elles sont moches ces marques. Je ne les aime pas. Elles sont moches." Il les agrandit donc, consciencieusement, comme un chien revenant au chenil que d'autres ont occupé et qui en pisserait aux quatre coins pour en marquer sa possession.
Mais qu'Aile ne sourit donc pas, bordel!! Aile est en train de se faire bastonner le cul bon sang. Mais rien ne peut empêcher ce sourire narquois de poindre... Ça lui fait pourtant mal physiquement, cette application à déformer la lisière de ses bleus, mais si pour lui, il est toujours dans le "je ne t'aime plus", Aile sent la jalousie... Peut on être jaloux lorsque l'on n'aime plus...? Mais Aile doit imaginer...
Moralement pourtant, Aile est bien.
Confiante (comme jamais),
Heureuse (de ce qu'Aile ressent),
Fière (de ce qu'Aile est et assume),
Abandonnée (entièrement).
Il cesse un instant, Aile se redresse, il attrape son sein bleuit, le tord. Aile n'est plus "sa" salope, Aile en est une belle. Aile le toise et lui lance:
"Vous vous êtes bien trouvés avec ta dinde, à vous contenter des miettes des autres".
Gifle.
Sourire.
Gifle.
Enfin!!
Dire que c'est Aile qui l'y a poussé, dire que c'est Aile qui voulait qu'il fasse sauter cette barrière, et qu'il n'osait pas. Dire que désormais, ce sera une autre qui les prendra et qu'il pensera peut être qu'elle le lui permet, alors que c'est finalement lui qui se l'autorise après ne pas l'avoir joué avec Aile...
Remise en position, fouet, jeux sexuels avec divers instruments alors qu'il bande dur dans son jean qu'il ne débraguettera pourtant pas. Pas ce soir là du moins.
Les coups au début brûlants, se font caresses, alors que leur intensité pourtant n'a pas diminué, bien au contraire.
Le cuir du chaton qui craque sous la patte du vieux lion, qui s'arrête, et vient essuyer le sang perlant du bout de l'index.
Aile lui saisit les cheveux et colle sa bouche à sa fesse meurtrie. qu'il la reconnaisse jusque dans ce certain goût de fer...
Lèvres et langue sur sa peau craquée comme Aile lui a fait il y a longtemps déjà craquer son armure de faux semblants.
Il recommence. Ce foutu plug strié dont il l'empale, un nouveau double dong rose mais puant autant le plastique que l'ancien.
Et le fouet.
Comme jamais.
Comme avec personne.
A hauteur de ce qu'il l'a aimé, ou à hauteur de ce qu'il la déteste?
Aile part, tremblante, vautrée sur le prie dieu, insensible à la douleur, ondulant doucement, qu'il continue ou qu'il arrête, peu lui importe, Aile n'est plus là.
Quelques larmes, des tremblements.
Bien.
Aile glisse sur le parquet, se recroqueville.
Il lui dit:
"tu peux te rhabiller et te casser".
Aile se redresse, le regarde, le colle, puis plie les genoux pour être moins grande et lui dire:
"Mais tu me remercies pas, tu sais bien que c'est ça pourtant qui développe mon sentiment d'appartenance"
"Qu'est ce que t'es conne" sourit il en la giflant.
Aile se déplie, se détend. Lui demande un verre à boire en allant chercher ses vêtements.
Il lui apporte, se pose dans son fauteuil, Aile à ses pieds.
Aile est nue jusqu'au sang, Aile est bien.
Ils parleront pendant des heures, et le lendemain des heures encore.
Ils chercheront la merde, se rouleront dedans, ils en couleront par tous leurs pores, retrouvant leurs goûts et leurs odeurs.
Purgé le passé de l'urine bue, déglinguée l'hydre sous couvert de désamour qui n'est que son contraire, en mode phénix qui s'est brûlé les ailes.
Renaitre de ses cendres et de sa merde.
Un possible qui se dessine à deux.
Mais tout foutre en l'air, de nouveau.
Si seulement il avait le courage.
Dommage.
Aile s'envole, et s'il reste un fil, ce n'est certainement pas celui de jean jacques goldman, mais bien de l'équilibriste qu'il était et sera toujours, même si ce n'est plus qu'entre deux tours de château de sable indignes d'une arène antédiluvienne...



Regardez-les passer ! Eux, ce sont les sauvages.
Ils vont où leur désir le veut, par-dessus monts,
Et bois, et mers, et vents, et loin des esclavages.
L'air qu'ils boivent ferait éclater vos poumons.

Regardez-les ! Avant d'atteindre sa chimère,
Plus d'un, l'aile rompue et du sang plein les yeux,
Mourra. Ces pauvres gens ont aussi femme et mère,
Et savent les aimer aussi bien que vous, mieux.

Pour choyer cette femme et nourrir cette mère,
Ils pouvaient devenir volaille comme vous.
Mais ils sont avant tout les fils de la chimère,
Des assoiffés d'azur, des poètes, des fous.

Ils sont maigres, meurtris, las, harassés. Qu'importe !
Là-haut chante pour eux un mystère profond.
A l'haleine du vent inconnu qui les porte
Ils ont ouvert sans peur leurs deux ailes. Ils vont.

La bise contre leur poitrail siffle avec rage.
L'averse les inonde et pèse sur leur dos.
Eux, dévorent l'abîme et chevauchent l'orage.
Ils vont, loin de la terre, au dessus des badauds.

Ils vont, par l'étendue ample, rois de l'espace.
Là-bas, ils trouveront de l'amour, du nouveau.
Là-bas, un bon soleil chauffera leur carcasse
Et fera se gonfler leur cœur et leur cerveau.

Là-bas, c'est le pays de l'étrange et du rêve,
C'est l'horizon perdu par delà les sommets,
C'est le bleu paradis, c'est la lointaine grève
Où votre espoir banal n'abordera jamais.

Regardez-les, vieux coq, jeune oie édifiante !
Rien de vous ne pourra monter aussi haut qu'eux.
Et le peu qui viendra d'eux à vous, c'est leur fiente.
Les bourgeois sont troublés de voir passer les gueux.

Jean Richepin (merci Cyrielle), "Les oiseaux de passage".


Aile, sans haine, juste la violence d'une histoire ordinaire,
Aile, sans haine mais comme le henné, qui laissera une trace qui finira bien par s'effacer..





lundi 20 octobre 2014

Sale petit con... Teaser.

Ça a commencé par un site de rencontre sympa où je me suis surprise, à mon âge, d'observer que les trentenaires et moins semblaient attirés par ma présentation..

En discutant avec quelques uns, il s'avère que la femme de la quasi-quarantaine est assez fantasmatique, sensée être épanouie et libre, alors qu'eux s'emmerdent et évitent les nanas qui ne rêvent que de pavillon de banlieue, de golden retriever et d'enfants sagement entassés à l'arrière d'un monospace familial "avec porte gobelet et truc en plastique pour ranger la monnaie"...

Tu es arrivé dans ma mail box après que je t'ai accepté pour te dire que les jeunes, ce n'était pas mon truc...
Et j'admets aussi parce que tu es vraiment beau gosse, et que c'est toujours flatteur...

Mais je n'imaginais pas la suite...

Je te l'ai joué vieille routière du BDSM, en pensant t'émoustiller pour mieux te laisser en plan, imaginant encore une de ces belles gueules mais pas de connaissance réelle de la chose, pensant revêtir ma panoplie de trayeuse automate. Mais très vite, tu m'as dit que tu pourrais être mon Maître, je t'ai gentiment pris de haut en te disant que ce serait peut être bien que tu prennes des cours avant. Et là tu me demandes si je doute de tes capacités. Mais bien sûr, ptit con!!
Sauf que là, tu me sors des termes.. Bondage, ok, c'est assez commun, fist, aussi..
Mais milking...
Ah merde, il y en a derrière...
Et là, la conversation a dégénéré...
Je t'ai parlé de ton cul, tu as parlé du mien, de m'empaler la bouche sur ta queue à m'en faire gerber, de m'élargir, me punir...
Tu restes dans le vif du sujet, me demandant ce que j'aime, ce dont j'ai envie... Tu me parles d'uro, je te réponds qu'hormis au sein d'une relation, je ne peux pas l'envisager, trop riche en symboles. Tu me dis que tu me feras gerber et que ça ne t'arrêtera pas, je me marre, tu es prêt à me faire un lavement et puisque j'insiste, faire le tien en même temps...
Complètement barré, mais je n'y crois pas entièrement...
Très vite, "on se voit quand"?
Immédiatement, un plan se met en place, il y a cette soirée à laquelle j'ai envie d'assister, tu serais partant, j'arriverais le vendredi soir, on tracerait la route le samedi. Aucune idée de ce que serait la première soirée, hormis baiser..

Je dois admettre qu'à la base, il y avait surtout l'idée de m'approprier ma sexualité.

Également parce qu' après avoir mangé un gâteau jusqu'à l’écœurement, envie de petits fours, varier les parfums, les consistances, les saveurs...

Et la cerise sur le gâteau, le plaisir jubilatoire d'imaginer me pointer dans cet endroit où la présence de quelques unes de mes connaissances dans l'assistance était sûre et alors qu'un certain s'affiche avec son salchichõn sous latex de récup", me mettre sous ta coupe, ta main sur ma nuque, ou ma laisse à ton cou, le pur beau gosse aux yeux clairs et à la tignasse folle, même si c'est juste du one-shot, autant en profiter, putain, 29 ans quoi, et ta gueule d'ange déjanté, ta voix grave et posé...

Pendant 6 jours, teasing via textos, espèce de ptit con, on peut dire que tu sais y faire, tu me traites de salope, je te réponds que tu n'es qu'un branleur, que si tu veux prendre mon cul, je m'occuperais du tien...
Envie de te prendre à ton jeu, alors que tu m'as envoyé un message qui m'a cueilli en plein café avec les mamans de l'école d'un "petite pute!!!" qui s'est poursuivi par des échanges toute la journée jusqu'à ce que tu me dises alors que je t'informais que j'avais envie de me branler que tu étais avec tes gars...

Texto: "appelle moi".

Je sais bien que je risque de me retrouver en haut parleur pour que tu fasses baver tes ouvriers, mais soyons fou, et si toi ça te fait bander...J'ai sorti le toy joy, "engin de guerre" comme tu l'as dit dans la nuit passée chez toi, et je me le mets bien calé, première vitesse, ronronnement continu, et ma respiration prend le rythme, s'accentue, s'accélère, je râle dans mon portable, dans ton oreille..
Je monte de plus en plus, me calant le vibreur sur le clito, manque de bol, il n'est pas assez souple et le plastique pète.. Mais il fonctionne encore et je te demande l’autorisation de jouir...
Une fois, deux fois, "laisse moi jouir, bordel!"...
Pas de réponse, j'entends le vent, je jouis, me marre et te lance un "sale petit con, maintenant, c'est trop tard".
Tu as dû t'éloigner de tes mecs, et tu me dis alors "je ne pouvais pas, ils étaient là, mais franchement, t'es vraiment qu'une chienne.. T’arrive quand demain?"

Rireeeeeeee...

Dès le lendemain, encore dans l'expectative qu'une gueule d'ange comme toi puisses avoir envie de me baiser (quoique "tout twou cé twou" comme disent les créoles) je reçois un premier message. Impatient, obscène, l'échange file au long de la journée, tu suis mon périple en stop jusqu'au dernier message:

"devant le monument aux morts"...

"J'arrive".

Moment de doute,
non,
d'impatience,
non,
d'appréhension,
non,
de jubilation...

Merde, j'en suis où...?

Quelques minutes, et tu arrives...

Aléa jacta est...

Et si je croise les doigts, mes cuisses se desserrent...



samedi 4 octobre 2014

Esclave.

Ils ont été nombreux, ceux qui m'ont prise au cours de ces dernières années.
Et lorsqu'ils me prenaient, c'était pour me rapprocher encore plus de Lui.
De quelques dizaines de minutes à quelques heures, un partage inéluctable pour pouvoir Lui appartenir.

Ils ont été nombreux, et je ne me rappelle pas de chacun.

Il y a eu un gros homme, suintant au moindre effort et le désespoir affectif, qui ne pouvait s’empêcher de parler de son corps qui le lâchait et ne lui laissait que quelque répit lorsqu'il se calait un coussin au creux des reins pour pouvoir tenir une position confortable.
Il y a eu un jeune trentenaire aux yeux bleus qui m'a révélé qu'il avait été abusé et qu'en me prenant, il conjurait le sort.
Il y a eu une femme qui reprenait sa vie en main par sa sexualité, qui elle aussi m'a prise pour être plus proche de son homme.
Il y a eu un abîmé qui présentait bien mais qui après m'avoir prise, a gobé une boulette de shit.
Il y a eu un grand jeune homme qui m'a prise en me parlant des problèmes sexuels qu'il rencontrait avec sa partenaire.
Il y a eu un solitaire qui trop perturbé par le fait de me prendre, s'est égaré.
Il y a eu quelques loquaces, qui ne pouvaient s’empêcher de parler de la pluie et du beau temps alors qu'ils m'avaient prise.
Il y a eu aussi quelques soporifiques qui n'ont pu m’empêcher de m'assoupir alors qu'ils me prenaient.
Il y a eu un jeune homme charmant et roublard qui ne pouvait se retenir de me parler des ses "trucs" alors qu'il me prenait.
Il y a eu une femme triste qui s'est octroyé le droit de me prendre comme on prend une goulée d'air désespérée lorsque l'on se noie.
Il y a eu un jeune con qui n'a pu me prendre que la musique à fond et sans jamais l'arrêter.
Il y a eu un gay qui m'a prise comme une expérience inédite.
Il y a eu un groupe qui prônait l'esprit de communauté et où ils se sont relayés pour me prendre.
Il y a eu celui qui m'a prise parce qu'il s'estimait mieux que les autres.
Il y a eu celui qui m'avait prise pour ne pas être seul un moment.
Il y a eu celui qui me prend pour mon bien et que ce ne soit pas un autre qui pourrait être dangereux.
Il y a eu celui qui m'a prise parce que sa femme lui manquait.

Il y a eu tout ceux là, et d'autre encore, mais à la fin il n'y avait plus que Lui.

Et s'il faut une illustration comme quoi ce n'est pas le but, mais le voyage qui compte, je continue à faire du stop.



lundi 29 septembre 2014

Merci..

40 000 vues dépassées...
Quand même...
Je tiens à vous remercier, ceux que je connais, ce que je ne connais pas et qui tombent ici par hasard et reviennent peut être...
Presque deux ans du blog d'une histoire qui en comptait déjà trois.
Peut être que ce blog durera encore, malgré les aléas de la vie, les errances, et la fin de cette relation qui me semblait ma légitimité dans le BDSM.
Mais la fin d'un couple n'est pas la fin de mes avis, envies, coups de gueule ou émerveillements..
Juste une mise au point à faire, puisque la navigation à l'estime est défaillante, être mon amer et avancer.
Et puis je dois avouer que j'ai été particulièrement touchée (flattée, oui, j'admets...) lorsqu'un Dom de mes connaissances, apprenant la rupture avec Alcyon, m'a demandé: "mais dis moi, tu vas continuer à écrire quand même, parce que comme Aurora ne publie plus non plus, il n'y aura plus grand chose à lire..."
Alors je ne sais pas ce que seront mes prochaines parutions, elles pourront peut être avoir un goût de réalité mais ne seront que fiction, ou au contraire sembleront tellement improbables qu'elles seront vraies...
Je garderais toujours ce que j'appelle mon "devoir de réserve", car d'une histoire, il faut garder le beau.
Et bien qu' iconoclaste pour briser les mythes qui semblent être les "légendes urbaines" du BDSM, je n'ai pas envie de brûler l'idole païenne que j'ai peint...
Il y aura sûrement des témoignages sur des faits, des évènements passés et qui m'ont marqué que je n'avais pas pris le temps de publier encore et qui me tiennent à cœur pourtant.

Écrire est un bon moyen d'expier, de catalyser, de donner, d'échanger, et je reprendrais une phrase lue sur FetLife pour vous donner une clef:

"Si je vous donne mon avis ce n'est pas pour vous en convaincre, mais pour vous montrer que vous n'êtes pas le seul à l'avoir"...

Toujours est il qu'en parallèle des textes qui pourront émerger ou ressurgir, je suis en train de m'orienter vers la réalisation d'une performance avec une amie...

Faire de moi quelque chose, de l'outil ou de la main qui œuvre...

Je vous tiendrais au courant, si cela vous intéresse...


Et merci encore.

vendredi 26 septembre 2014

oui, oui, oui, mais non...

Oui, j'ai eu de la peine de me rendre compte que je ne m'étais pas trompée,
oui, j'ai eu envie de mettre les doigts dans les iagos sans couper le courant,
oui, je savais déjà ce que vous aviez remarqué il y a des mois, 
oui, j'ai ravalé mes sanglots quant j'ai entendu des "tu savais bien, depuis le temps"
oui, j'ai des matins avec envie de rien, juste disparaître,
oui, je me suis payé l'affiche quant ma fille m'a grillé sur meetic,
oui, je me suis sentie con sur cette foire aux bestiaux,
oui, je ne me sens plus légitime dans le BDSM, puisqu'il était lié à lui,
oui, j'ai mal à penser que d'autres vont subir son fouet, qu'il avait appris pour moi,
oui j'ai mal à me dire qu'elles y prendront du plaisir, qu'il en prendra aussi,
oui, j'ai chialé comme une conne en épluchant des figues comme si c'était des oignons (et pas par rapport à la forme, je n'y ai pensé que rétrospectivement et ça m'a fait sourire), 
oui, je trouve dommage que tout ça finisse comme ça,
mais non, je n'ai pas perdu de temps à reprendre ma sexualité en main...

Voilà, c'était aujourd'hui, après un bref contact, mais ça c'est imposé.
Pas pour ce type, pour le coup on ne peut pas me taxer d'apriori, c'est presque le hasard qui l'a mis sur mon chemin...

Juste qu'à un moment, même si le deuil n'est pas fait, il faut faire comme si...

Alors je suis arrivée dans ce hall impersonnel, accueil, carte à glisser dans le lecteur...

Il arrive enfin, en retard, moi, je suis restée, à attendre, résignée.
La nécessité plus que l'envie, être une femme assumée, malgré tout, malgré Lui, malgré nous, être moi...

La prise de contact est enthousiaste de sa part, tu m'étonnes, apparemment, je change de son lot quotidien.
Il ne mesure que 5 centimètres de plus que moi, il est ventru comme une outre, les cheveux courts et blancs, le teint mat, et cet accent que j'avais bien imaginé.

Peu de paroles, et je me retrouve seule à me dénuder.
Entièrement, ne perdons pas de temps, et son jugement sera immédiat et global.
De la main sur mon épaule, il me guide et je m'allonge docilement.
Nous savons tous les deux pourquoi je suis là, alors j'écarte les cuisse, largement, offrant à son regard mon sexe annelé..
Attendant l'effroi, la stupeur, un sourire?
Rien.
Ses doigts pressent mon mont de Vénus, écartent mes lèvres, il s'introduit.
Je suis tendue, ce qu'il me fait remarquer en me vouvoyant.
Les mains sur le ventre, je respire lentement, j'essaye d'analyser les sensations, le ressenti.
C'est assez surréaliste, alors qu'il y cogne, je lui dit que j'ai l'impression que mon col est bas. En homme d'expérience (âgé quoi), alors qu'il est encore entre mes cuisses, il me rétorque qu'en effet, ce n'est pas qu'une impression, et que dans notre société où la sexualité est honteuse (tiens, je connais ce discours..), il faudrait pourtant que les femmes la considère différemment. Et de rajouter, un sourire aux lèvres, que "vous savez, ces muscles là (en me pressant les lèvres) ne sont pas fait que pour porter des anneaux, ils sont le gage d'une sexualité épanouie..."
A défaut d'une présence agréable dans mon vagin, ses propos me font sourire et je prends mon mal en patience pendant qu'il s'affaire.
Je ne ressens rien d'agréable, et son axe de pénétration est à dire vrai plutôt douloureux.

Enfin, voilà, il a fini.

Préliminaires à l'envers, ils s'empare alors de mes seins qu'il malaxe silencieusement, un sourire en coin.
"Vous êtes une belle jeune femme, prenez soin de vous", me dit il lorsqu'il remarque que je suis livide.
A ces mots, une envie de pleurer irrépressible, mais heureusement, il me demande:
"Puis-je vous laisser, le temps que je me lave? Rhabillez-vous, prenez votre temps" et s'éloigne en laissant un sillon d'une fragrance musquée.
 
Les larmes coulent, la tête me tourne alors que je m'étais assise après avoir remis ma culotte. Il entend ma tête heurter le miroir derrière moi et légèrement humiliée, je le vois arriver, me prendre dans ses bras, me frictionner les épaules.
Il me guide, d'autorité et de nouveau, me fait allonger, m'enjoignant de respirer lentement,
La tête me tourne, il sourit gentiment, m'étend. Prend mes jambes, les étire, les masse de ses mains chaudes et fermes. Il me fait plier les jambes, pèse dessus de tout son poids pendant qu'il en active la circulation vigoureusement.

"Vous êtes sensible, je n'aurais pas cru", il doit faire référence à mes anneaux...
Il ne doit pas savoir que ça ne m'a pas été douloureux, et il ne doit pas non plus se douter comme il a pu m'être agréable d'avoir mal sous une badine, un fouet...

Alors que je reprends mes esprits et que les petits points lumineux commencent à disparaitre, que son étreinte se relâche, il me raccompagne à ma chaise, que je puisse finir de me rhabiller.
Mais de nouveau, vertiges, je vais m'allonger seule et après quelques massages qu'il me prodigue, revient en m'apportant un verre d'eau.

Et m'achève d'un
"Vous êtes douillette".

Non, je ne suis pas douillette, non, ce n'est pas le retrait de mon stérilet et la mise en place du nouveau qui m'a fait mal Doc, oui, je suis con je n'ai pas bouffé avant, comme je n'ai pas bouffé depuis des jours, mais non, je ne suis pas douillette physiquement monsieur le gynéco.
En plus, comme j'en ai plein le dos, j'ai ma sciatique qui revient me mettre à genoux quelques fois par jour, mais
là, c'est pas au col de l'utérus que j'ai mal, c'est pas parce qu'il a été forcé d'un bout de plastique que je fais un malaise, si je flanche, c'est parce que ce putain de stérilet, je ne devais pas en remettre, parce que justement ma sexualité n'était pas honteuse, qu'elle était assumée, partagée et que je devais en être débarrassé, de ce T en plastoc aux antennes dont il ne viendra pas me dire "dis donc, c'est quoi qui est coincé sous mon ongle?"...

Comme quoi pour faire le deuil, pas la peine d'aller baiser ailleurs, allez voir votre gynéco, ça vous aidera et en plus, ce sera bon pour votre santé.

Et merci à ce nouveau gynéco, pas très délicat certes, mais pas évangéliste qui vous invente des textes de loi pour vous refuser une ligature des trompes.

Je vous raconterais sûrement un jour.


mardi 1 avril 2014

Féminisme...

A l'heure où l'on se bat pour ne plus être appelée mademoiselle qui renverrait au pucelage avant la politesse, alors que moi FEMME je trouve ça gentiment désuet,
A l'heure où l'on interdit des campagnes d'affichage un peu lourdeaudes car "insultantes envers les femmes", alors que moi FEMME ça me faisait beaucoup rire,
A l'heure où l'on s'indigne de Rémi Gaillard qui se joue des perspectives et que l'on traite de "sombre connard" et que l'on accuse "d'agression" en le renvoyant aux tripoteurs et lourdingues de la drague de rue, alors que moi FEMME j'aime cet humour potache tout comme les nanas de la vidéo qui ont donné leur accord d'utilisation, et qu'il n'a pas touché
A l'heure où l'on s'insurge du photoshoping des marques dans les mêmes magasines qui en sont les principaux pourvoyeurs de fond et que moi, FEMME, je sais très bien que pour être heureuse, je n'ai pas besoin de faire un 36...

Est-il Dieu possible, en pleine mouvance des droits de la femme, que des bougresses se plient encore aux ordres fascisants d’une espèce de Ubu prostatique de la mode, qui au lieu de crever de honte dans son anachronisme, continue de leur imposer le carcan chiffonneux de ses fantasmes étriqués, et cela, jusqu’au fin fond populaire de nos plus mornes Prisunic ?
Je t’en prie, ma femme, ma sœur, mon amour, mets ton jean, ou reste nue, mais ne marche pas dans la mode, ça porte malheur.  
Desproges / Textes de scène / Éditions du Seuil / 1988


Bref, à l'heure où de si éminents combats sont menés, combats des femmes qui ne veulent plus être réduites à de simples objets sexuels, faisant par là le jeu même de la société patriarcale judéo-chrétienne, semblant nier ce par quoi même enfin nous avons su faire reconnaitre, accepter, le droit à une sexualité libérée de la morale ecclésiastique, bref, à l'heure où les femmes revendiquent l'égalité, qu'elles ne veulent pas être réduites à leur sexe de femme, elles acceptent d'être prise pour des bébés.

Pour vendre des yaourths, hop, une femme à poil, pour vendre une voiture, hop, une femme vénale, tout se rapporte au sexe, la femme est une pute. Que l'on soit pour, contre le porno chic, le porno beauf, le porno qui objétise la femme, on lui nie quelque part le droit d'assumer sa sexualité.
En revanche, lorsque ça touche à l'intime, au sexuel dans ses tripes et dans son sang, là, non, la FEMME n'est plus qu'un BÉBÉ.

Pourquoi je dis ça, pourquoi je m'énerve?

A cause de la dernière publicité pour les protections périodiques (les serviettes hygiéniques, quoi) ALWAYS Secure Night:


Une jeune femme (formée) en tenue décontractée, seule dans un lit une place, sur un drap d'un blanc virginal, qui nous annonce, à l'instar des publicités pour les couches pour bébé, qu'elle peut se tourner et se retourner sans crainte des fuites.
Bien sûr, j'ai l'esprit retors, d'une image je tire des conclusions et fait des amalgames...
Ah oui?

Alors, lancez la pub, et écoutez bien...

 
Et maintenant, écoutez ça:
 Et non, vous "n'hallucinez" pas, il s'agit bien d'une boîte à musique, de ce modèle là même
Une boîte à musique pour vendre des serviettes hygiéniques...
UNE BOITE A MUSIQUE POUR VENDRE DES SERVIETTES HYGIÉNIQUES!!!

UNE PUTAIN DE BOITE A MUSIQUE POUR VENDRE DES SERVIETTES HYGIÉNIQUES!!!

Alors mesdames, vous vous offusquez de ce que l'on fasse référence à votre sexe pour vendre tout et rien, et surtout n'importe quoi, que l'on fasse référence à la pute qui est en vous parce que ne voulez pas être limité à votre vagin, vos seins, votre cul dont vous avez acquis pourtant depuis peu le droit de jouir sans (ou avec d'ailleurs ^^) entraves et qui est dans beaucoup de pays européens remis en cause, mais lorsque l'on vous parle de vos règles, vos ragnagnas, vos anglais qui débarquent, vous acceptez que l'on vous dise implicitement que vos menstruations, ce qu'il y a de plus humainement féminin, c'est la même chose que des excréments, sale, et que cela fait de vous non pas un être sexué, mais un bébé?

Sérieusement, vous vous voyez comme ça?





Alors merde quoi, sous prétexte de ne pas vouloir assumer la pute, la femme ne peut être qu'infantilisée?
Moi, je suis heureuse d'être soumise, soumise à mon Homme, mon Maître, et à "Ni pute ni soumise", je préfère Pute ou soumise parce que je suis assez grande pour le vouloir, le choisir, mais pas enfant, ou asexuée...


Le Fouet. Avant toute chose.

S'il est bien un instrument qui fait phantasmer -que se soit frémir les soum" ou bander les Dominants- c'est celui-là.
Peut être parce que tous les petits garçons maintenant grands se sont pris pour Indiana Jones un jour, et les petites filles ont été excitées par les images de punition au Moyen Orient dans les Angéliques, toujours est il que le fouet est une figure emblématique du SM.

Avant donc de vous faire un petit exposé sur le fouet en lui-même prochainement, quelques rappels de bon sens, qui ne sont malheureusement pas évidents pour tous, lorsque l'on peut lire certains témoignages.

Partie I, du bon sens et de la raison.

Un fouet de bonne qualité représente un investissement. Il serait idiot de claquer 200€ pour un objet qui finalement ne serait pas utilisé.
Mais sur cet argument financier, il est encore plus con  idiot de se dire, lors d'une soirée, "tiens, bidule à un fouet, je vais lui emprunter pour essayer sur mon soum' voir si ça me plait".
NON.
Non, on "n'essaye" pas de fouetter quelqu'un lorsque l'on n'a jamais tenu, utilisé, et appris à se servir d'un fouet!
Il faut avoir en tête que si un fouet représente un investissement financier, il représente avant tout un investissement de temps.
Et là, je me dis que quelque part, les choses sont bien faites.
Heureusement que les fouets ne sont pas bon marché, sinon, au lieu d'infliger des coups sans aucune maîtrise pendant cinq minutes à une soirée comme un bon con un bon élément de société de consommation "ça me plait j'achète", ça pourrait être jusqu'à l'accident en privé...

Donc, reprenons:

-Pour les Dominants, ce n'est pas parce que l'on voit des gens jouer avec des fouets que l'on peut, comme ça, essayer, à moins d'être complètement inconscient, juste pour savoir si l'on va économiser 200€ pour s'en acheter un.
Il faut avant tout se demander si l'on aura l'envie, la persévérance, d'apprivoiser le fouet en passant des heures à frapper un oreiller, de la mousse à raser sur un ballon, bref, d'avoir l'air idiot dans son salon pendant des plombes avant d'enfin caresser l'espoir, et le dos, d'une personne vivante (si vous avez la possibilité de vous entrainer sur des morts, tant mieux, mais je ne crois pas que ce soit très légal).
-Pour les soumis, si votre Dom a envie de se mettre au fouet, il peut effectivement être intéressant de connaitre la sensation. Mais en aucun cas par votre Dominant, puisqu'il ne sait pas s'en servir. La meilleure solution consiste donc à vous renseigner quant aux personnes "capables", qui connaissent et maîtrisent leur instrument. En soirée, plutôt que de se faire prêter un fouet (ce qu'une personne responsable ne devrait de toute façon pas faire), demander à celui qui fouette de s'occuper du soumis. Je tiens cependant à préciser qu'à mon sens, demander à quelqu'un de fouetter n'est pas anodin si le fouetteur est en couple, car il ne faut pas oublier que cela est très personnel, et fort, dans un lien. Savoir qu'Il a mit des mois à apprendre "pour nous" et que n'importe qui puisse en bénéficier sans se rendre compte de ce que ça peut représenter, autant au niveau du Lien qu'au niveau du travail...

Pour résumer ce petit rappel de bon-sens:

-On n'essaye pas de manipuler un fouet sur quelqu'un lorsque l'on ne s'y est pas entrainé.
-On ne se laisse pas fouetter par une personne qui ne sait pas se servir du fouet, même très amoureux.
-On ne prête pas son fouet à une personne qui le demande et ne sait pas s'en servir.
-On ne demande pas au premier venu qui a un fouet de faire tester à son soum (parce qu'il y a beaucoup de propriétaires de fouets, et pourtant peu qui s'avèrent dignes de s'en servir..)

Et même si le morceau est emblématique, ce n'est pas pour autant que l'on pense pouvoir en faire autant dans "la vraie vie".

jeudi 20 mars 2014

Capharnaüm... entre cour et cuisine. 24.

24/
La pomme et les bourgeons.

Une promenade autour de la bâtisse, comme ça, pour rien, pour regarder toutes les autres maisons, certaines qui autrefois devaient être fastueuses, certaines franchement décrépies, d'autres humbles, mais toutes closes.
Le soleil discret me réchauffe comme il réchauffe le doré des pierres de la cité, fait briller quelques écailles des volets fermés. Allure lente, main qui se pose sur des portes qui semblent pourtant prêtes à se briser, résistant d'une serrure hors d'âge. Au bout de cette rue que hante l'abandon, l'odeur qui émane de la devanture d'un fleuriste.
Et là, alors que quelques voitures singent la circulation de la vie dans des artères poussives, apparait la pomme.
Mais je ne la vois pas encore ainsi, pour le moment, elle n'est que lavande, pervenches.
Un grand placard de bleus passés d'une mode surannée, une jardinière à la masse bleue flottante comme un bouquet aux fins pétales soyeux dansant autour de frêles tiges sèches.
Chaussée de bottines noires et fourrées, retournées sur des chaussettes noires qui plissent jusque sous le mollet. Des jambes si fines qu'elles ne sont plus réduites qu'à l'os, un peu de chair, et une peau blanche et fine, si fine qu'elle se parchemine, brillante, cassante, qui se donne à voir jusqu'aux genoux. Au dessus, les pétales virevoltants en forme de robe Damart ou la Blanche Porte qui recouvrent la plante séchée, laissant ses bras dénudés, à la même peau fine comme une pelure d'oignon que ses jambes chétives.
Comme elle marche lentement, j'arrive à son niveau, et c'est là que je découvre son visage.
Il est ridé tel une pomme oubliée au fond d'un garde-manger et dont l'eau se serait évaporé, recroquevillant sa peau sur sa chair fondue par le temps. Sa bouche édentée est comme ces irrégularités d'une golden ayant été percée par une branche mitoyenne et invasive, les rides y convergeant.
Mais plus que son visage, c'est la main de la pomme qui me surprend.
Elle tient, serré dans son poing comme un porte drapeau présente sa flamme, trois roses jaunes dans leur papier cristal.
Je ralentis, la laisse me dépasser et cale mon pas sur le sien, et suis la pomme en imaginant...
Pour qui sont ces roses qu'elle a acheté? Les a t'elle acheté d'ailleurs, ne serait-ce pas un galant qui les lui a commandé, et comme un amoureux espiègle, lui a juste donné comme indice le nom de la boutique où elle devait se rendre? Elles ne sont pas rouges, elles sont jaunes. La pomme n'aurait donc pas livré son nectar à celui qui doit souhaiter  y goûter, peut être est il timide...
La pomme avance lentement, mais le bras reste vaillant et les roses semblent dressées comme une arme pour pourfendre l'idée que l'amour ne vaut que jeune, vaillant et frais...
L'imagination continue son chemin, s'éteint. Cette route, ça pourrait être celle du cimetière, mais elle ne passe que devant le collège dont la sonnerie vient de retentir et des portes duquel s'égayent des adolescents.
La pomme a changé de trottoir, me laissant avec les possibles de ces roses fraîches dans sa main flétrie...
Sur mon trottoir, ce sont désormais les  jeunes pousses qui s'offrent à mon regard.
C'est le premier jour du printemps, la sève monte le long des troncs vigoureux et la nature, comme les faciès adolescents, s'embourgeonne.
Pas de roses, de communication kabbalistique en fonction du nombre, de la couleur, de la fleur offerte, mais des portables qui échangent des "<3", des "love", des JTM.
Pas beaucoup de rêve, de la technologie, peu de romantisme, beaucoup de rentre dedans.
Aujourd'hui, je me sens plus proche de la pomme.
Parce qu'hier, j'ai reçu deux rosiers, un jour en avance.
J'ai lu, j'ai regardé, me suis renseigné sur comment les planter.
Puis je suis allée dans la cour, me suis posée pour voir où ils seraient le mieux pour pousser..
Le choix fait, j'ai réalisé un muret de pierres sèches, vidé des jardinières à l'intérieur, suis allée acheter un sac de terreau, les ai planté à cet angle de mur, à peine éloignés, que l'un n'étouffe pas l'autre mais qu'ils croissent pourtant ensemble dans cet arc de cercle...

Il y a un rosier blanc, et un rosier rouge...

Un jour, si vous êtes sages, et si l'envie m'en prend, tata miaoum vous parlera de la cérémonie des roses...


lundi 17 mars 2014

De Mater à Master...

Dans ce texte, je ne parle que du cas de figure Maître/soumise parce que c'est ce que je connais le mieux, de mon expérience et de mes "consœurs", et il faut admettre les présupposés suivants:
l'enfant comme la mère sont "conscients" et choisissent leur famille,
les aspirations de l'entité bdsm décrite sont celle non pas d'une relation exclusivement sexuelle / SM / 5 à sexe ou d'un couple cherchant à obtenir le prix de " la meilleure chienne" mais de deux personnes s'épanouissant  autant dans leurs individualités propres qu'au sein de la relation...

De Mater à Master, il n'y a que le S de sexe qui change...

A bien y réfléchir, on entend souvent parler de l’éducation de la soumise...
A bien y réfléchir, une relation Maître/soumise, n'est pas si éloignée de celle d'une mère à ses enfants...

Certes vous pourriez dire que l'enfant n'a pas choisit ses parents, mais si vous lisez Dolto, elle vous assure que l'enfant à concevoir n'est pas que la résultante d'une forniquation et rejoint d'autres aussi qui vous parlent du "choix" des âmes d'intégrer telle ou telle famille pour y guérir ses plaies et dysfonctionnements passés..
Et cette vision me plait bien.

Pour une relation D/s, nous nous retrouvons donc dans le même cas de figure qu'une mère désirant un enfant:

Le Dom souhaite une soumise dont il prendra soin, qu'il fera "grandir" (pas simplement sexuellement et c'est là que le "S de sexe" prend son sens) mais dans ma vision des choses dans l'acceptation, la reconnaissance de ce qu'elle est (et je ne parle pas de "la soumise qui est en toi, qui ne demande qu'à être dressée, salope", mais d') une femme entière, complète, qui s'accepte et se réconcilie, sous l'oeil bienveillant du Maître.
La soumise souhaite un Dom qui exprime d'elle le meilleur, qui, au travers des yeux de cet homme aimé, découvre son reflet sublimé qui n'est pourtant que la réalité qu'elle ne voyait, vivait plus, dont elle n'avait pas/plus conscience...
N'est ce pas là la même dynamique que celle d'une mère consciente de ses responsabilités, du petit enfant aimé et dont la mère est une déesse toute puissante?

Pour autant il n'est pas question d'infantilisation (ni d'ABDL ou d'age play*),  puisque l'infantilisation, la gagatisation, la déresponsabilisation ne font pas partie de ma vision de l'éducation des enfants.
Élever un enfant, c'est le considérer comme une personne à part entière, avec une personnalité propre, en tâchant de faire pour le mieux sans attendre de retour (parce que de toute façon les enfants sont ingrats, il n'y a qu'à voir les successions déchirant les fratries...), lui imposer des règles selon les principes qui me tiennent à cœur, en les adaptant lorsque le besoin s'en fait sentir et si elles s'avèrent négociables, lui transmettre des valeurs sans pour autant cacher que d'autres existent, ailleurs.
Bref être mère, c'est être présente et à l'écoute d'une personne qui, pour quelques années, on est tout... En échange du respect et de l'écoute, encore...

C'est drôle, c'est un cercle vertueux qui me rappelle quelque chose dans le cadre d'une relation D/s, non? Pas vous?

Pour élever un enfant, il faut de la présence, des attentions, de la communication...
Combien d'enfants ayant des géniteurs et leur "parents" qui ne sont pas les mêmes, mais simplement ceux qui étaient là, les ont aimé?
Quoiqu'il advienne, savoir que l'enfant peut se tourner vers sa mère, même en lui ayant mordu la main au sang d'avoir écouté le chants des sirènes, qu'elle lui laissera le temps de s'en rendre compte, de... grandir... et comprendre, grâce aux armes qu'elle lui aura fourni. Savoir qu'élever un enfant, c'est répéter, être là, toujours. Peut être ne pas le dire sans cesse, mais que l'enfant sache qu'il est aimé, par des attentions, des gestes, de l'écoute, encore... Reconnaitre ses failles pour se montrer humain, pour ne pas laisser de place à l'envie d'aller y fouiller pour blesser, ne pas être sanctifiée déraisonnablement, une mère, mais une femme...

Humaine, simplement.

En temps que soumise, j'aspire à ce type d'interactions, avoir sous Son regard indulgent la possibilité de m'épanouir, de me (re)construire une identité qui ne soit plus parcellaire, regroupant enfin la femme, la putain, la pétasse, la docte, la maçon...

Comme je montre à mes enfants que je les aime en leur glissant un mot de soutient lorsque je sais que leur journée va être chargée, j'aime voir que je compte pour Lui avec une ligne ou deux.
Comme je pense à eux lorsque je croise un objet, une image qui puisse les faire sourire, j'aime Ses textos au seul but de me provoquer un sourire.
Comme  parfois j'ai des gestes de tendresse à mes monstres sans raison que l'envie, j'aime qu'Il pose sa main sur moi, m'ébouriffe les cheveux.
Comme je rassure mon SimOne sur son apparence sans pour autant la rendre Bimbo égocentrée, lui donnant un avis le plus objectif possible, des conseils, j'aime qu'Il remarque mes efforts d'apparence, Ses sourires lorsque je suis apprétée, ou Ses remarques constructives.
Comme lorsque j'ai des décisions à prendre les concernant je ne pense qu'au meilleur, j'aime l'idée qu'Il en soit de même lorsqu'Il a à en prendre.
Comme lorsque j'ai un comportement qui pourrait gêner mes enfants je prends en compte ce qu'ils me disent, j'aime qu'Il fasse de même.
Comme lorsque je dois leur apprendre à gérer leurs interactions sociales sans pour autant chercher à les brider, j'aime qu'Il porte un œil avisé sur les personnes que je croise.
Comme le temps que je passe sans eux me voient penser à eux tout de même, j'aime savoir que Lui aussi pense à moi.
Comme il n'y a pas d'amour, mais que des preuves d'amour, comme je m'y applique avec mes enfants, j'aime qu'Il me le prouve...

Vous direz que je semble exiger beaucoup, mais qu'est ce que j'offre en échange?
Eh bien, qu'attendez-vous de vos enfants si ce n'est en faire de belles personnes dont vous serez fier?
Non pas parce qu'ils seront devenus ministres, astronautes ou "chef de diamètre, parce que moi, je suis chef de rayon", mais parce que ce seront des êtres humains que vous aurez permis de rendre fréquentables, aimables...

Et que, ne nous leurrons pas, j'adore l'idée d'en plus d'être celle qui Lui donne du plaisir comme Il me montre qu'Il aime en prendre....

De Mater à Master, il n'y a que le S de sexe qui change...
Les responsabilités sont les mêmes, pour les mêmes résultats (avec le cul en plus!!)



*ABDL: l'Adult Baby Diaper Lover est une mouvance qui se retrouve dans le BDSM où des adultes revêtent tous les atours inhérents à la condition de bébé et souvent se comportent comme tels, du port de couches qu'ils salissent ou non et qu'il faut changer (serai-ce un prétexte pour pratiquer l'uro et la scato? hinhinhin...), de l'allaitement au biberon ou au sein (adeptes de la lactation érotique), sans qu'il y ai obligatoirement de rapports sexuels, mais une attention complète de la "nurse".

*Age Play: le Dominant est le "Daddy" et la soum bien souvent une lolita. Et s'il est tentant d'y voir un palliatif à des tendances pédophiles, je ne pense pas que ce soit le cas, mais bien plus simplement un jeu de rôle qui permet à la soum de se conduire en petite princesse gâtée.










mardi 11 février 2014

Baise illicite.

Des expériences, des choses à tester mais avec quelqu'un en qui on a toute confiance.
Pas pour pouvoir dit "je l'ai fait" ou "j'en ai pris"...
On dit bien que l'alcool est culturel, dans d'autres cultures c'est le khat, la coca...
Je n'aime pas l'alcool et son bel habit de culture, de fraternité qu'on lui fait enfiler et qui rend malade tellement de gens que l'on stigmatise ensuite...
Je n'aime pas les drogues qui font percevoir la réalité différemment, le risque, pour un esprit curieux de vouloir tester, essayer encore, illusoirement maîtriser pour finir dépendant....
Mais ce soir là, une occasion de faire une expérience.
De l'herbe.
C'est plus naturel que les médocs, que les acides ou autres.
Ce n'est pas une raison je le sais, mais Il est à mes côtés pour me contenir, je suis en sécurité.
Alors j'ai tiré quelques lattes sur le pétard de l'ami qui était là.
J'avais des souvenirs de shit et de ses non-effets, hormis vomir quand le joint avait accompagné quelques verres...
Là, j'ai attendu le dernier moment, la soirée achevée, pour tester, et réaliser cette idée...
En me levant, la perception de l'espace était différente, mouvante. Pas le sketch de Palmade, juste me déplacer entre des murs parallèles qui donnaient impression de vouloir se rejoindre...
Arrivée dans la chambre, difficulté à me déshabiller, passagère.
Allongée, je me blottis dans Son odeur, contre Sa peau.
Envie de Lui, ni plus ni moins que d'habitude, envie de Lui.
J'ai du mal à bouger, je me sens étoile de mer, je pense à mes jambes que je voudrais relever, mais du coup, mon esprit ne se focalise plus que sur elles, la sensation de la couette qui glisse.
Étrange..
Je vois Son visage au dessus du mien, il fait sombre, je n'arrives pas à discerner si Ses yeux sont ouverts ou fermés, Ses traits changent, je suis déstabilisée, je ferme les yeux.
Il m'embrasse, je ne sens plus que Sa langue contre mes lèvres, contre ma langue, de manière dissociée, comme des focus successifs de ce à quoi je pense à ce moment précis.
Un baiser se transforme en la sensation de Sa langue sur mes lèvres quand je pense à mes lèvres, sur ma langue quand je pense à ma langue.
Mais si, ayant enfin réussit à relever les jambes, je pense à la douleur de ce nerf qui se coince parfois, et ne ressent plus que cela.
Mon esprit est incapable de ne pas faire de mises au point sur des choses précises, en dehors de toute volonté, c'est ma bouche qui ressent, mon sexe qu'Il a écartelé, qu'Il branle...
Mon clitoris est devenu le centre d'intérêt de mes ressentis, et lorsqu'Il ouvre mon sexe de Sa verge, je ne peux m'empêcher de placer mes doigts à ma vulve et de me caresser frénétiquement. Je ne peux pas me contrôler, cette sensation semble si intense.. Et si fugace, à la fois. Si je ne me branle pas, elle va disparaitre, mais en me branlant, je sens aussi, puis seulement, Sa queue...
Ses couilles qui frappent entre mes cuisses, viennent s'écraser, et c'est comme si maintenant mes poils étaient les seuls capteurs des sensations que mon cerveau daignaient recevoir...
Me voir me branler comme une salope avide de jouir sans pour autant y arriver L’excite incroyablement, moi qui ne me masturbe guère, qui n'ai d'intérêt pour le sexe qu'avec et par Lui, je crois qu'Il sourit de me voir ainsi.
Sa queue est raide, tendue, épaisse...
Comme j'y pense, je ne ressent plus que cela, comme si chaque relief des veines imprimait un sillon en moi.
Queue épaisse, chatte gonflée.
Pensée stupide, à me baiser comme ça, Il va me décoller le stérilet.
Merde..
Je ressent mon col de l'utérus et le fil qui dépasse.
Je me tord un peu, N/nos sexes se séparent.
Je suis trempée. Je ne suis pas une goutte, non, quand même pas, mais je ressent cette humidité et les plocs mouillés de Ses va-et-viens ont pris une ampleur incroyable à mes oreilles.
Mais ce n'est pas qu'une idée, je suis liquide, et je le sais à Ses trois, quatre doigts qu'Il m'enfile.
Je ne suis pas complètement ouverte, je ne suis pas complètement prête.
Après le jeu de Ses doigts à l'entrée de mon sexe, après qu'Il les ai léchés, doigts regroupés sur lesquels Il salive abondamment (dieu que ça m’excite ça, et pas seulement fumée comme une truite), me les ai fait lécher, index et annulaire qu'une fois dans ma bouche, Il écarte à me l'en écarteler, Il sort le gel.
J'ai focalisé sur Sa salive, son odeur me prend le nez et me distrait de liquide visqueux et froid pour un moment.
Mais réalisant qu'Il va me fister, ma perception se focalise sur mes grandes lèvres, les petites qui entrent en même temps que Sa main glisse, aux anneaux qui suivent le même chemin.
Le métal que je cherche du bout des doigts en oubliant ainsi de me caresser, focalisée sur la recherche de ce qui me gène...
Retrouvés, mes doigts écartent mon sexe, un peu plus encore, mais Sa main ne passe pas, pas encore...
Je pense à Sa main, je ne ressent plus que cela, malgré le gel, le sentiment d'accroche, une perception amplifiée de la largeur de Sa main... Et je me sens glisser, me cambrer, m'ouvrir, descendre sur Sa main que je prends en moi...
Le poing rentré, Il me branle aussi frénétiquement qu'Il astique Sa queue, le mouvement de Sa main contre ma cuisse, le mouvement d'air. Mon sexe plein, brutalement branlé, ma perception qui oscille entre Sa main, mon vagin, l'odeur de Sa sueur...
Aucun point fixe dans ma pensée, comme une image sur laquelle on pose le regard et qu'un détail accapare, jusqu'à ce que le regard glisse et soit happé à nouveau...
Je ne sais plus vraiment, je crois qu'en plus de Son poing, je me caresse alors que Lui se branle.
Les sensations qui échappent, apprécier quelque chose dont l'esprit s'éloigne pour se concentrer sur une autre sensation, ailleurs.
Déroutant, déconcertant, pas franchement agréable pour moi qui commence enfin à reconnaitre, appréhender l'arrivée de mes orgasmes, de me retrouver déconnectée ainsi...
Il m'invective, j’acquiesce, je parle aussi, mais j'ai l'impression que mes mots ne tiennent pas, mon cerveau ne peut pas traiter toutes les informations, parler ou ressentir, je serais étoile de mer...
J'aime qu'Il me baise, mais j'aime le ressentir, Le sentir...
Subir oui, mais volontairement, pas indépendamment de ma volonté, pas otage d'un cerveau fourbe qui ne s'arrête que sur ce qui lui plait...
Il jouit, sur moi, en moi, je ne sais plus, je crois qu'à force de trop se focaliser sur différentes choses, mon esprit s'est perdu.
Je sens le foutre chaud se répandre, je l'étale sur mon sexe ouvert où Ses doigts étaient.
La sensation du sperme gluant que j'aime tant est reléguée à l’arrière plan de la sensation des poils naissant qui crissent sous les ongles...
Fuck...
Plus tard, au matin, je me réveillerais les cuisses écartées, Son chibre tendu entre mes jambes, le gland au bord de mon sexe..
"'tend, faut que je pisse"
Et je me rendors comme une merde, encore stone, à me demander si d'avoir penser uriner ne va pas déclencher la miction...
Je me réveillerais quelques heures plus tard, trempée non pas d'urine mais de la mouille et du foutre de la baise à la truite fumée qu'Alcyon m'a accordée, et avec un mal de crâne qui m'aurait bien fait rester au lit encore...

Alors décidément oui, Il est mon Maître, car cette sensation de perte de contrôle, ce lâcher prise, ce n'est que pleinement consciente que je peux le vivre, le ressentir...
Et seul Lui me le permet.
Ma drogue, c'est Lui..
Et Lui seul....

mercredi 5 février 2014

4/ Mysticisme BDSM. L'abjuration.

S'Il est le Dieu, Il ne l'est que parce que je l'ai choisi.
Et si je Le vois ainsi, c'est parce que j'y trouve ma parcelle de divin.
Alors le blasphème, les péchés, l'abjuration, ne peuvent pas être à sens unique, imputables à l'un, condamnables par l'autre.
Si chacun peut en commettre, si chacun  peut en ressentir, il ne sont pas inhérents à celui qui vénère, car après tout... je suis autant mon dieu qu'Il est le mien...
Être un dieu n'est pas facile, il suffit de voir ce qu'on fait certaines édiles religieuses au leur pour s'en rendre compte, textes dévoyés, déformés, paroles humaines interprétant, transformant, les saintes paroles. Commandements édictés, lentement dénaturés par les interprétations successives, toujours à l'avantage de celui qui les profère.
La différence est que cette religion, c'est la mienne, c'est moi qui la crée, la ressent, la vie...
Qu'elle puisse servir de vade-mecum, de ligne directrice, ne m'importe guère. Qu'elle puisse permettre à certains de se dire "ça me plait, ça me parle", me touche. Mais dans les faits, le regard des autres m’indiffère.
Cependant, ils peuvent me blesser, me nuire...
Dans ma relation, ma religion.. sourire*... j'ai choisi mon dieu.
Que d'autres puissent être attiré(e)s par Lui ne me fait pas peur, parce que prétentieusement, s'Il possède cette aura, j'y ai contribué. On ne livre pas son dieu dans ce qu'il a de plus humain, de plus sombre, amoureuse, et donc très conne, on ne cesse de l'encenser, quelques rares, proches, savent les tourments, les désillusions parfois, les blessures aussi... Comme l'a écrit Aurora dans son blog , une certaine "clause de discrétion" tacite qui fait qu'on ne révèle pas que sur cette icône, non, ce n'est pas de l'or fin, et que ce coin là,  en bas, s'il est ébréché, c'est parce qu'elle est tombée, quelques fois... Alors que d'autres veuillent posséder cette plaque de bois ornementé, je peux le comprendre... Mais l'image n'est pas la réalité...
Cette icône, si elle a une valeur, c'est celle que je lui ai donné en la dessinant, répondant à tous les critères de l'art religieux (en l’occurrence ici, de "l'imagerie BDSM"). Et si c'est elle qui est présentée pour séduire, attirer, je me sens... Lésée. 
Comme si cette représentation que j'avais construit, (lui révélant par la même sa part de divin) servait à impressionner, à conquérir... Une croisade pour convertir une autre que moi, mais dont j'aurais sellé les chevaux, brodé l'étendard... Imaginer que les mots qu'Il a pu échanger avec moi et qui sont la base de notre relation, Il les utilise avec d'autres, me blesse. Parce qu'ainsi, je ne serais plus unique, parce qu'ainsi, j'aurais le sentiment d'avoir vénéré un bonimenteur, et non pas un dieu... 
Dieu lui-même qui.. Abjurerait.
Sourire*
Mes mots sont pleins, ils sont l'enveloppe du sens que j'y mets, et ceux que je Lui adresse, je ne les utilise pas pour d'autres.
Ils sont violents, ils sont caressants, et bien d'autres choses encore, mais ils sont... entiers.
Ils ne sont pas que des mots, ils sont le sens qu'ils portent.
Les utiliser pour d'autres que Lui serait une trahison, envers Lui, mais envers moi. Parce qu'alors, je ne réciterais plus qu'une prière sans âme, parce qu'alors, je me mentirais. J'ai osé être moi avec Lui, j'ai osé me mettre à nu, me livrer. Lui ai construit une image en complément de la mienne, si j'ai été chaton sous Sa patte Il a été lion au pelage usé... Et je ne le serais plus pour aucun autre. 
Je ne veux pas nous trahir. Devenir hérétique...
M'imaginer minaudant et reprenant les mêmes termes (oui, je préfère les vieux, et alors? Sourire*) ou L'imaginant se présenter à une autre comme Il s'est présenté à moi, lion dominant au cuir couturé me mettant la truffe au sol, me dégoute... 
Comme ce qui est rare est précieux, quelle serait la valeur de ce que l'on prétend unique si c'est reproduit à l'infini? 
Et dans ces cas là, si chaque religion est unique, quel besoin de la conformer à des rituels établis par d'autres?
Comme vous le devinez donc, le prochain "chapitre" de ce mysticisme BDSM parlera des différentes "églises" que l'on peut croiser dans ce "monde", autrement appelées "écoles de Domination"...
Tout un programme..