vendredi 31 octobre 2014

Capharnaüm... entre cour et cuisine. 25.

Longtemps, j'ai été seule dans mon jardin longtemps, j'ai été seule à l'entretenir, le tenir..
A bout de bras, à bout de souffle, tenir, seule.
Et puis...
Et puis, depuis quelques jours, depuis quelques mots échangés, je sais que désormais, ce n'est plus le cas.
Certes, j'aurais toujours à revêtir le costume de bûcheron, de lavandière, de cuisinier, d'arbitre, mais je n'aurais plus à cacher celui de l'amoureuse en dehors des normes, désengluée de guimauve...
Mon chaton a grandit, et en cette période de troubles je me retrouve en presqu'adolescence, du même âge qu'elle dans la passion inhérente à cette époque, avec l'âge et les convictions qui vont de pair en plus...
Elle m'a lue, pas par accident, mais parce que j'étais fière de pouvoir lui montrer que les mots sont des armes, des pansements, des cadeaux, que si je souffre, si j'aime, je ne m'effondre pas, j'expie, je sublime.
C'est violent, c'est cru, ce n'est peut être pas de l'âge du chaton, Mais les chatons désormais ne sont pas que sur les vidéos mignonnes de youtube... Et ainsi, je lui ai ouvert le dialogue, tous les dialogues, et désormais, elle sait, et si elle ne sait pas, elle peut me demander.
Je lui ai fait confiance, enfin, je lui ai pardonné, et je me suis livrée à elle, entière. En sachant que ce peut être une arme qui se retourne contre moi, mais ayant la conviction que désormais, ces affrontements ne seront plus. J'ai confiance en elle.
Enfin.
Maintenant qu'elle a lu, maintenant qu'elle sait dans les grandes lignes sans pour autant que cela l'inquiète pour ma santé mentale, je pourrais lui faire prendre la mesure de ce qu'est l'Amour en lui faisant visionner le plus beau des cadeaux qui puisse être reçu lorsqu'enfin, on sait qu'il existe...

miaoumPresqueEnPaix

jeudi 30 octobre 2014

Ode à Ma Queue Nette


Envahie de Sa verge puissante
Le rectum ne répondant plus à l'esprit
Le foutre qui se mêle à la merde honnie
Son dard va, vient, et me tourmente.

Pourvoyeur de mes douleurs 
Bouche, sexe et cul à Sa disposition
Je Le subis dans toutes les positions
Jusqu'à ce qu'Il en répande Sa liqueur.

Survient alors l'ultime coup de reins
Quand dans mon cul Sa verge est poutre
De la merde jusque sur Ses mains
De mon cul baisé coule Son foutre

M'empalant sur Son chibre merdeux
Je progresse en acceptant Son choix
D'être Sa chienne qui jouit à Sa voix
 Me délecte de Sa bestialité d'Amoureux.   


.LN.


Republié une fois dépollué contextuellement, à la suggestion d'un amateur de fusée....

mardi 28 octobre 2014

A tire d'Aile.

Il l'a appelée après un week end passé au KFC pourtant.
Ils ont parlé pendant des heures, huit, environ.
Ils étaient dans l'explication, le démontage méthodique et la recherche des moindres grains de poussière, de sable dans les engrenages. Ils se ont affrontés, balancé leurs quatre vérités.
Il semblait vouloir se persuader qu'effectivement, il était bien mieux sans Aile, qu'il ne l'aimait pas puisqu'il avait cédé à celle qui mouillait sa culotte devant lui depuis des mois, amoureuse d'une image aperçue alors qu'elle ne sait pas que c'est Aile qui l'a créé, cet homme dont l'esprit ne lui sera jamais familier, puisqu'il le partage au sein d'une hydre qui le connait même mieux que lui..
Aile semblait le provoquer, alors qu'Aile avait juste pitié qu'il s'abaisse à "ça" après eux, indigne de lui, d'Aile et de ce qu'ils avait construit, indigne de cette valeur qu'Aile Aile sait désormais avoir de ces beaux gosses qui à eux deux sont à peine plus âgés que lui, mais qu'elle n'aimera jamais pourtant...
Sommeil en décalé. Alors qu'Aile lui envoie un message pour répondre à sa dernière provocation en forme de "viens que je te dépèce maintenant que je ne t'aime plus", Aile, pense l'avoir retrouvé, retrouver leurs jeux. Alors qu'il n'est que colère.
Que colère..?
Les échanges filent, se poursuivre, blessants il faut le dire, mais excitants, aussi...
Il ne s'affiche pas, il dit ne pas l'aimer, juste profiter de la facilité, mais elle ne s'en prive pas auprès de quelques happy-fews, histoire cachée comme une chtouille dont seuls sont au courant ceux qui se sont baisés... S'il ne l'aime pas un peu, pourquoi alors pense t il que le monstre qu'il a créé, lui, soit amoureux? Projection, jalousie? Il se prend donc la belle gueule du beau gosse dans ses textos, et les détails salaces qu'il suggère lui sont renvoyés en pleine figure.
Aile ne se démonte pas. S.A.M  lui dirait que c'est une connerie, mais Aile, Aile sait qu'il faut y aller. Affronter la bête, celle qu'ils étaient, dans la prolongation de ce qu'ils ont vécu. Dans les possibles, oui, Aile l'admet, l'envie de voir s'il y a quelque chose, encore.
Mais surtout...
Un abandon total, une confiance absolue. Aile sait qu'il peut l'anéantir, tout comme Aile l'a déjà brisé. Ils savent leurs failles, leurs noirceurs, connaissent l'autre mieux que soi...
Dernière cigarette sur le trottoir, le voir passer derrière sa fenêtre, poursuivre le jeu, mais à enjeux plus grands. Lui demander de lui ouvrir. Se changer au pied de l'escalier.
Monter.
Franchir la porte ouverte.
"Qu'est ce que tu viens chercher?"
"Je ne cherches rien. Tu m'as provoquée. Je viens".
"Je vais te traiter comme jamais je ne l'ai fait et l'amour que j'avais pour toi me l'interdisait. Maintenant que je ne t'aime plus. Déshabilles- toi."
"..."
"Déshabilles-toi."
"Tu es qui pour me donner un ordre?"
Il s'approche. Respiration. En passant derrière Aile. Faire le tour. Comme du propriétaire. Odeurs.
Le même effleurement électrique qu'il y a de ça 5 ans, lors de leur première rencontre.
La glissière de la robe noire descendue, cette robe noire sur laquelle sa salive épaisse a été épongée après qu'Aile se soit fait crocheter la gorge, par un autre, quelques jours auparavant.
La jupe en cuir descendue le long de son cul de reine. Des salopes peut être, mais de Reine. Il est à ses pieds, délaçant ses chaussures. Sourire.
Les anneaux de rechange qui étaient planqués dans la tige de la converse tombent au sol, comme un moment de doute dans ses yeux. Aile avait prévu, si jamais lorsqu'elle arrivai, il soit occupé à préparer Thanksgiving, de les lui balancer à la figure, gardant pourtant les Siens au creux d'Aile. Peut être qu'ainsi, n'ayant pas lui la force de les lui faire ôter, il aurait renoncé...
Nue, comme la vérité non pas un miroir à la main mais face à celui qui les a de si nombreuses fois reflétés, il la guide, l'installe. Ses mains se veulent fermes, Aile en reconnait pourtant les vibrations. Le tour, encore. Du propriétaire, de l'usufruitier, pendable?
Il relève les marques qu'un autre lui a fait, décrypte ses bleus. A Aile, il lui semble discerner dans les yeux de cet homme une lueur mauvaise, mais surtout peinée. Une rage contenue. Aile ne le dira pas, Aile ne sourira pas.
Parce qu'Aile est là pour...
Quoi?
Parce que peut être un point final:
comme d'autres baisent une dernière fois, Aile va s'abandonner à lui, et lui à Aile, laissant sortir la bête qu'il a toujours contenue par amour et incompréhensions mutuelles. Aile va se libérer, comme lui va le faire, tellement lui enfin qu'il réutilisera sûrement ces gestes sur un autre cul au bout de jambes trop courtes pour qu'il ne se nique pas les cuisses lorsqu'il le baise debout.
Parce que peut être un point d'honneur:
d'Aile se disant "jusqu'où j'étais prête à aller avec toi",
de lui pensant "jusqu'où j'aurais voulu aller avec toi".
Ne craignant pas d'aller trop loin, ils y sont habitués.
Il saisit un paddle fourni par l'ex précédent, c'est beau l'esprit de communauté où l'on fait tourner les chattes, les chiennes et leurs accessoires, et commence à malmener ce cul qui l'a tellement fait bander et qu'Aile sait qu'il doit toujours voir en surimpression lorsqu'une croupe bien moins belle s'offre à sa queue.
Il frappe. Il marmonne. Aile sourit.
"Elles sont moches ces marques. Je ne les aime pas. Elles sont moches." Il les agrandit donc, consciencieusement, comme un chien revenant au chenil que d'autres ont occupé et qui en pisserait aux quatre coins pour en marquer sa possession.
Mais qu'Aile ne sourit donc pas, bordel!! Aile est en train de se faire bastonner le cul bon sang. Mais rien ne peut empêcher ce sourire narquois de poindre... Ça lui fait pourtant mal physiquement, cette application à déformer la lisière de ses bleus, mais si pour lui, il est toujours dans le "je ne t'aime plus", Aile sent la jalousie... Peut on être jaloux lorsque l'on n'aime plus...? Mais Aile doit imaginer...
Moralement pourtant, Aile est bien.
Confiante (comme jamais),
Heureuse (de ce qu'Aile ressent),
Fière (de ce qu'Aile est et assume),
Abandonnée (entièrement).
Il cesse un instant, Aile se redresse, il attrape son sein bleuit, le tord. Aile n'est plus "sa" salope, Aile en est une belle. Aile le toise et lui lance:
"Vous vous êtes bien trouvés avec ta dinde, à vous contenter des miettes des autres".
Gifle.
Sourire.
Gifle.
Enfin!!
Dire que c'est Aile qui l'y a poussé, dire que c'est Aile qui voulait qu'il fasse sauter cette barrière, et qu'il n'osait pas. Dire que désormais, ce sera une autre qui les prendra et qu'il pensera peut être qu'elle le lui permet, alors que c'est finalement lui qui se l'autorise après ne pas l'avoir joué avec Aile...
Remise en position, fouet, jeux sexuels avec divers instruments alors qu'il bande dur dans son jean qu'il ne débraguettera pourtant pas. Pas ce soir là du moins.
Les coups au début brûlants, se font caresses, alors que leur intensité pourtant n'a pas diminué, bien au contraire.
Le cuir du chaton qui craque sous la patte du vieux lion, qui s'arrête, et vient essuyer le sang perlant du bout de l'index.
Aile lui saisit les cheveux et colle sa bouche à sa fesse meurtrie. qu'il la reconnaisse jusque dans ce certain goût de fer...
Lèvres et langue sur sa peau craquée comme Aile lui a fait il y a longtemps déjà craquer son armure de faux semblants.
Il recommence. Ce foutu plug strié dont il l'empale, un nouveau double dong rose mais puant autant le plastique que l'ancien.
Et le fouet.
Comme jamais.
Comme avec personne.
A hauteur de ce qu'il l'a aimé, ou à hauteur de ce qu'il la déteste?
Aile part, tremblante, vautrée sur le prie dieu, insensible à la douleur, ondulant doucement, qu'il continue ou qu'il arrête, peu lui importe, Aile n'est plus là.
Quelques larmes, des tremblements.
Bien.
Aile glisse sur le parquet, se recroqueville.
Il lui dit:
"tu peux te rhabiller et te casser".
Aile se redresse, le regarde, le colle, puis plie les genoux pour être moins grande et lui dire:
"Mais tu me remercies pas, tu sais bien que c'est ça pourtant qui développe mon sentiment d'appartenance"
"Qu'est ce que t'es conne" sourit il en la giflant.
Aile se déplie, se détend. Lui demande un verre à boire en allant chercher ses vêtements.
Il lui apporte, se pose dans son fauteuil, Aile à ses pieds.
Aile est nue jusqu'au sang, Aile est bien.
Ils parleront pendant des heures, et le lendemain des heures encore.
Ils chercheront la merde, se rouleront dedans, ils en couleront par tous leurs pores, retrouvant leurs goûts et leurs odeurs.
Purgé le passé de l'urine bue, déglinguée l'hydre sous couvert de désamour qui n'est que son contraire, en mode phénix qui s'est brûlé les ailes.
Renaitre de ses cendres et de sa merde.
Un possible qui se dessine à deux.
Mais tout foutre en l'air, de nouveau.
Si seulement il avait le courage.
Dommage.
Aile s'envole, et s'il reste un fil, ce n'est certainement pas celui de jean jacques goldman, mais bien de l'équilibriste qu'il était et sera toujours, même si ce n'est plus qu'entre deux tours de château de sable indignes d'une arène antédiluvienne...



Regardez-les passer ! Eux, ce sont les sauvages.
Ils vont où leur désir le veut, par-dessus monts,
Et bois, et mers, et vents, et loin des esclavages.
L'air qu'ils boivent ferait éclater vos poumons.

Regardez-les ! Avant d'atteindre sa chimère,
Plus d'un, l'aile rompue et du sang plein les yeux,
Mourra. Ces pauvres gens ont aussi femme et mère,
Et savent les aimer aussi bien que vous, mieux.

Pour choyer cette femme et nourrir cette mère,
Ils pouvaient devenir volaille comme vous.
Mais ils sont avant tout les fils de la chimère,
Des assoiffés d'azur, des poètes, des fous.

Ils sont maigres, meurtris, las, harassés. Qu'importe !
Là-haut chante pour eux un mystère profond.
A l'haleine du vent inconnu qui les porte
Ils ont ouvert sans peur leurs deux ailes. Ils vont.

La bise contre leur poitrail siffle avec rage.
L'averse les inonde et pèse sur leur dos.
Eux, dévorent l'abîme et chevauchent l'orage.
Ils vont, loin de la terre, au dessus des badauds.

Ils vont, par l'étendue ample, rois de l'espace.
Là-bas, ils trouveront de l'amour, du nouveau.
Là-bas, un bon soleil chauffera leur carcasse
Et fera se gonfler leur cœur et leur cerveau.

Là-bas, c'est le pays de l'étrange et du rêve,
C'est l'horizon perdu par delà les sommets,
C'est le bleu paradis, c'est la lointaine grève
Où votre espoir banal n'abordera jamais.

Regardez-les, vieux coq, jeune oie édifiante !
Rien de vous ne pourra monter aussi haut qu'eux.
Et le peu qui viendra d'eux à vous, c'est leur fiente.
Les bourgeois sont troublés de voir passer les gueux.

Jean Richepin (merci Cyrielle), "Les oiseaux de passage".


Aile, sans haine, juste la violence d'une histoire ordinaire,
Aile, sans haine mais comme le henné, qui laissera une trace qui finira bien par s'effacer..





lundi 20 octobre 2014

Sale petit con... Teaser.

Ça a commencé par un site de rencontre sympa où je me suis surprise, à mon âge, d'observer que les trentenaires et moins semblaient attirés par ma présentation..

En discutant avec quelques uns, il s'avère que la femme de la quasi-quarantaine est assez fantasmatique, sensée être épanouie et libre, alors qu'eux s'emmerdent et évitent les nanas qui ne rêvent que de pavillon de banlieue, de golden retriever et d'enfants sagement entassés à l'arrière d'un monospace familial "avec porte gobelet et truc en plastique pour ranger la monnaie"...

Tu es arrivé dans ma mail box après que je t'ai accepté pour te dire que les jeunes, ce n'était pas mon truc...
Et j'admets aussi parce que tu es vraiment beau gosse, et que c'est toujours flatteur...

Mais je n'imaginais pas la suite...

Je te l'ai joué vieille routière du BDSM, en pensant t'émoustiller pour mieux te laisser en plan, imaginant encore une de ces belles gueules mais pas de connaissance réelle de la chose, pensant revêtir ma panoplie de trayeuse automate. Mais très vite, tu m'as dit que tu pourrais être mon Maître, je t'ai gentiment pris de haut en te disant que ce serait peut être bien que tu prennes des cours avant. Et là tu me demandes si je doute de tes capacités. Mais bien sûr, ptit con!!
Sauf que là, tu me sors des termes.. Bondage, ok, c'est assez commun, fist, aussi..
Mais milking...
Ah merde, il y en a derrière...
Et là, la conversation a dégénéré...
Je t'ai parlé de ton cul, tu as parlé du mien, de m'empaler la bouche sur ta queue à m'en faire gerber, de m'élargir, me punir...
Tu restes dans le vif du sujet, me demandant ce que j'aime, ce dont j'ai envie... Tu me parles d'uro, je te réponds qu'hormis au sein d'une relation, je ne peux pas l'envisager, trop riche en symboles. Tu me dis que tu me feras gerber et que ça ne t'arrêtera pas, je me marre, tu es prêt à me faire un lavement et puisque j'insiste, faire le tien en même temps...
Complètement barré, mais je n'y crois pas entièrement...
Très vite, "on se voit quand"?
Immédiatement, un plan se met en place, il y a cette soirée à laquelle j'ai envie d'assister, tu serais partant, j'arriverais le vendredi soir, on tracerait la route le samedi. Aucune idée de ce que serait la première soirée, hormis baiser..

Je dois admettre qu'à la base, il y avait surtout l'idée de m'approprier ma sexualité.

Également parce qu' après avoir mangé un gâteau jusqu'à l’écœurement, envie de petits fours, varier les parfums, les consistances, les saveurs...

Et la cerise sur le gâteau, le plaisir jubilatoire d'imaginer me pointer dans cet endroit où la présence de quelques unes de mes connaissances dans l'assistance était sûre et alors qu'un certain s'affiche avec son salchichõn sous latex de récup", me mettre sous ta coupe, ta main sur ma nuque, ou ma laisse à ton cou, le pur beau gosse aux yeux clairs et à la tignasse folle, même si c'est juste du one-shot, autant en profiter, putain, 29 ans quoi, et ta gueule d'ange déjanté, ta voix grave et posé...

Pendant 6 jours, teasing via textos, espèce de ptit con, on peut dire que tu sais y faire, tu me traites de salope, je te réponds que tu n'es qu'un branleur, que si tu veux prendre mon cul, je m'occuperais du tien...
Envie de te prendre à ton jeu, alors que tu m'as envoyé un message qui m'a cueilli en plein café avec les mamans de l'école d'un "petite pute!!!" qui s'est poursuivi par des échanges toute la journée jusqu'à ce que tu me dises alors que je t'informais que j'avais envie de me branler que tu étais avec tes gars...

Texto: "appelle moi".

Je sais bien que je risque de me retrouver en haut parleur pour que tu fasses baver tes ouvriers, mais soyons fou, et si toi ça te fait bander...J'ai sorti le toy joy, "engin de guerre" comme tu l'as dit dans la nuit passée chez toi, et je me le mets bien calé, première vitesse, ronronnement continu, et ma respiration prend le rythme, s'accentue, s'accélère, je râle dans mon portable, dans ton oreille..
Je monte de plus en plus, me calant le vibreur sur le clito, manque de bol, il n'est pas assez souple et le plastique pète.. Mais il fonctionne encore et je te demande l’autorisation de jouir...
Une fois, deux fois, "laisse moi jouir, bordel!"...
Pas de réponse, j'entends le vent, je jouis, me marre et te lance un "sale petit con, maintenant, c'est trop tard".
Tu as dû t'éloigner de tes mecs, et tu me dis alors "je ne pouvais pas, ils étaient là, mais franchement, t'es vraiment qu'une chienne.. T’arrive quand demain?"

Rireeeeeeee...

Dès le lendemain, encore dans l'expectative qu'une gueule d'ange comme toi puisses avoir envie de me baiser (quoique "tout twou cé twou" comme disent les créoles) je reçois un premier message. Impatient, obscène, l'échange file au long de la journée, tu suis mon périple en stop jusqu'au dernier message:

"devant le monument aux morts"...

"J'arrive".

Moment de doute,
non,
d'impatience,
non,
d'appréhension,
non,
de jubilation...

Merde, j'en suis où...?

Quelques minutes, et tu arrives...

Aléa jacta est...

Et si je croise les doigts, mes cuisses se desserrent...



samedi 4 octobre 2014

Esclave.

Ils ont été nombreux, ceux qui m'ont prise au cours de ces dernières années.
Et lorsqu'ils me prenaient, c'était pour me rapprocher encore plus de Lui.
De quelques dizaines de minutes à quelques heures, un partage inéluctable pour pouvoir Lui appartenir.

Ils ont été nombreux, et je ne me rappelle pas de chacun.

Il y a eu un gros homme, suintant au moindre effort et le désespoir affectif, qui ne pouvait s’empêcher de parler de son corps qui le lâchait et ne lui laissait que quelque répit lorsqu'il se calait un coussin au creux des reins pour pouvoir tenir une position confortable.
Il y a eu un jeune trentenaire aux yeux bleus qui m'a révélé qu'il avait été abusé et qu'en me prenant, il conjurait le sort.
Il y a eu une femme qui reprenait sa vie en main par sa sexualité, qui elle aussi m'a prise pour être plus proche de son homme.
Il y a eu un abîmé qui présentait bien mais qui après m'avoir prise, a gobé une boulette de shit.
Il y a eu un grand jeune homme qui m'a prise en me parlant des problèmes sexuels qu'il rencontrait avec sa partenaire.
Il y a eu un solitaire qui trop perturbé par le fait de me prendre, s'est égaré.
Il y a eu quelques loquaces, qui ne pouvaient s’empêcher de parler de la pluie et du beau temps alors qu'ils m'avaient prise.
Il y a eu aussi quelques soporifiques qui n'ont pu m’empêcher de m'assoupir alors qu'ils me prenaient.
Il y a eu un jeune homme charmant et roublard qui ne pouvait se retenir de me parler des ses "trucs" alors qu'il me prenait.
Il y a eu une femme triste qui s'est octroyé le droit de me prendre comme on prend une goulée d'air désespérée lorsque l'on se noie.
Il y a eu un jeune con qui n'a pu me prendre que la musique à fond et sans jamais l'arrêter.
Il y a eu un gay qui m'a prise comme une expérience inédite.
Il y a eu un groupe qui prônait l'esprit de communauté et où ils se sont relayés pour me prendre.
Il y a eu celui qui m'a prise parce qu'il s'estimait mieux que les autres.
Il y a eu celui qui m'avait prise pour ne pas être seul un moment.
Il y a eu celui qui me prend pour mon bien et que ce ne soit pas un autre qui pourrait être dangereux.
Il y a eu celui qui m'a prise parce que sa femme lui manquait.

Il y a eu tout ceux là, et d'autre encore, mais à la fin il n'y avait plus que Lui.

Et s'il faut une illustration comme quoi ce n'est pas le but, mais le voyage qui compte, je continue à faire du stop.