vendredi 8 avril 2016

Révolutions.

Des années de mots publics, soliloque énamouré ayant bâti une légende.
Point de rupture, puisque les paillettes attirent et qu'elles n'étaient plus que dans mon esprit.

Aujourd'hui pas de légende, mais un conte commencé en solitaire, zone d'ombre de sa vie.

Désormais vie secrète.
En partage.

- Arrive Jean Jacques Goldman-
Pitin, Jean Jacques, keske tu fous dans mon texte, quoi, c'est la belle famille et du coup tu me rends visite? C'est gentil, un peu rapide, mais gentil. Au fait, Jean Jacques, ton frangin le Prince Charmant à acouphènes, tu lui diras que ce qu'il écrit, ça me met entre sourire et larmes, oui, entre gris clair et gris foncé aussi, si tu veux. Quoi, ça vaut de l'or ce que je viens de te dire? Moui, s'tu veux, je ne vais pas te contrarier, mais bon, l'or, c'est mon rayon pourtant, j'ai le super pouvoir de le détecter sous des couches de lave figée, dans la boue, dans le noir...
-Jean Jacques repart- 
 
A moins que...
Non, ce n'est pas ça.
Non, je ne transforme pas le plomb en or, je ne suis pas alchimiste...
L'or, il est là, bien présent.
Dès le début.
Caché.

Parce qu'il faut être un bon fils, un bon élève, un bon pote, un bon employé, un bon mari, un bon père....
Et pour ça, il ne faut surtout pas briller de trop...

"Je suis chef de rayon, mon fils, tu seras chef de diamètre".
Merci Pierre, mais ça fout les jetons aux gosses de surpasser leurs parents.
Et ils ont d'autant plus les foies lorsqu'ils ont des pensées étranges, de ces choses dont on ne parle pas et qui font bander pourtant.
Que l'on essaye de se cacher soi-même, que l'on ne boit pas ni ne fume, se pensant déjà assez "taré" pour ne pas en rajouter...

Et un jour, tout comme la peau craque puisque le corps n'apporte pas de plaisir et qu'on le délaisse, l'ombre cherche à prendre la lumière.
Tout ce noir dans l'âme, qui ne l'est que temps qu'on se pense seul, temps que l'on croit que c'est mal alors qu'il suffirai simplement de rencontrer ce même type de "pervers" pour se rassurer, à un moment suppure...

Comme une plaie malsaine, pus jaunâtre qui suinte.

Mais rencontrer quelqu'un, quelqu'une qui dit "Hey, mais non!! C'est de l'or qui s'échappe!!"

Tu ne rêves pas de snuffs ou de gamins...

Juste de poupées, de métamorphoses, de latex, de spandex, de contraintes, d'insultes qui sonnent comme des mots d'amour...

Faire disparaître le visage connu (aimé?) sous des peaux et des peaux.
Latex, spandex, silicone...

"Ah oui mais moi je suis une princesse et si tu me masques, c'est que tu ne m'aimes pas Moi, alors!!"

Mais je ne suis pas une princesse.
Et l'idée de me transformer me plait...
Alors le faire pour toi...

Remarque, c'est un peu moi, déjà: au boulot, je suis le mini-moi de mon boss fort des Halles, et de dos à faire l'étalage le mecton à la coupe de moineau. Dans la vie, le croisement d'un ado et d'un ouvrier du bâtiment. Mais lorsque j'en ai envie, une plongée dans ma penderie, et je peux être Marie-Chantal, Madmoiselle, une fée gothique, une salope en vinyle, une femme sexy, délurée, sage...
Alors non, tu n'es pas cinglé, ou alors, je le suis tout autant...

Et je te donne les clefs de ce que je suis, de ce lieu, car tu m'as trouvé, tu les as déjà trouvées...

Je te donne ces clefs et je suis heureuse que toute ton ombre, ici, puisse s'exprimer.

Parce que le noir n'est pas une couleur mais une absence de lumière.

Pollop, te voilà sous mes phares et bordel, c'est toi qui m’éblouit!!!

Laisses couler tes mots, laisses couler tes doutes, tes envies, à flot, affût, à foison...
Construisons.


jeudi 7 avril 2016

En attendant Pénélope...

Il est des insectes comme des humains... certains sont dits holométaboles... à métamorphose vraie... une différence de morphologie que vous comprendrez facilement en comparant une chenille et un papillon... la même espèce et pourtant rien de commun entre la larve et l'imago... entre les deux modes de vie,  il existe un temps de pause, de fragilité et d'immobilité... la nymphe... un stade de transition nécessaire à toute révélation....

Quinze jours… quinze jours déjà se sont écoulés depuis ce like à photo… la chasse à la Chapine est devenue une aventure et je continue à en écrire les mots… La brume se déchire et je commence à entrevoir le soleil, à ressentir la chaleur de l’astre, à percevoir sa lumière vive. Il me redonne le vert aux yeux. Désormais, ce n’est plus le manque d’elle qui me torture, maintenant, c’est l’envie qui me titille… le coin de mes lèvres se rehausse, le sourire n’est pas loin… Il m’est toujours difficile d’exprimer ce que je ressens et pourquoi j’entreprends ce projet insensé, sans entendement pour l'homme sage que je suis… Je m’interroge sur cet élan qui me porte vers elle, toujours sans savoir, sans en comprendre le sens… Inutile de résister, ma pile me pousse droit vers mon inventaire, vers mon bilan de mi vie ou de mi mort c’est selon… elle en est le catalyseur et il faut que j’aille au bout de la réaction.  Peu importe le temps et la raison, je n’ai rien d’autre à faire et cela m’est absolument nécessaire… Je vais sans doute garder quelques séquelles de cette rencontre. Le choc a été magnifique. Je ne m’imaginais pas être dans un accident de ma vie. Mais le constat signé me prouve bien que nous nous sommes arrachés trop d’émotions, trop de sentiments pour que je ne garde pas son empreinte, son relief, un peu de tôle froissée. Ce n’est rien, je ne souffre pas… mais ce lien m’intrigue toujours … il n’a pas d’origine, une solidarité sans prétexte, sans événement ou moment pour la générer comme un état de fait. Mais qu’est-ce que c’est ? Une évidence, une rencontre, un paradoxe ! Oui ! Mais oui, je sais ! C’est une quête ! Une quête du genre infernale ! Serait-ce alors de la prémonition, de l’intuition, une fiction… ? C’est pourtant bien le titre d’une œuvre de fiction !... Mais quelle évidence ! A la lecture des quelques chapitres de cette aventure, elle m’avait découvert et capté entre les lignes. Je suis dans la délivrance de ce que je suis, de ce que je porte, de ce que je vis, de ce que je veux… elle en est le révélateur. D’ordinaire, je me livre peu, je parle peu, mais depuis quelque temps, j’écris beaucoup. Extraordinairement, je suis plus à l’aise avec les mots que l’on couche. J’aime avoir le temps de les choisir, de les assembler, de les pousser à décrire ce que je ressens vraiment. Ils disent ce que je suis sans me trahir. Alors je continue à en écrire, ce n’est plus mon choix, comme un automatisme, une sauvegarde…

Nous avons agi en symétrie comme à travers un miroir et nos points communs se sont révélés au fil de nos discussions… Mon image a souvent l’apparence d’une personnalité détachée, neutre, lisse, souriante et tranquille, quoique parfois un peu impulsive mais sans plus. Ce reflet me protège donc… Mais combien sont vraiment ceux qui peuvent me détecter, imaginer le monde de mes idées, le bouillon de mon intellect, mes revendications de liberté, la violence de mes envies ? Et pourtant ! Je suis bien ce solitaire non asocial, cet individualiste à l’esprit collectif, cet anarchiste sans subversion, ce rocker sans cuir, cet avatar de prince charmant sans reine, ce garçon qui joue à la poupée… Je suis cette contradiction, complexe et adaptable, et il me plait souvent d’en jouer pour incarner un agent secret de pacotille, juste pour avoir le plaisir de temps en temps de griller ma couverture… pour me révéler,  pour faire tomber mes artifices, pour me livrer à celle qui saura me démasquer… pour dire en vérité ce que je suis...  un homme à la simple profession de cuniculteur, surtout lorsque je suis hors cadre, hors temps, hors phase…


Pourtant, je peux l’affirmer, personnellement, je ne m’intéresse absolument pas. Les autres et elle en particulier, oui ! Je sens qu’elle est pétrie de ces antagonismes qui me plaisent. Je lui ai montré ce que je percevais d’elle. Je lui ai prêté mon tain pour lui prouver qu’il reflétait son esprit, celui d’une femme belle et forte, d’une mère aimante, d’une amie précieuse… Mais sait-elle que je porte en moi les germes d’une quête ? Et aussi étonnant que cela puisse paraître, je sais que je la retrouverai toujours, même avec des mots, même rien qu’avec mes mots… Je suis bien armé… Je vous préviens que j’ai la puissance de feu d’un croiseur et des flingues de concours (merci mon Raoul) et je ne vais pas hésiter à m’en servir. Voyelle ? Non, Consonne ! Et je choisis le S ! S comme Soumise ! S comme Slave ! S comme Secrète… Telle est ma vie désormais… je l’ai voulue de ma pleine volonté en priant un jour de retrouver le S perdu de ma vie... et de pouvoir la conjuguer à nouveau au pluriel....

Dans ma vie secrète, l’amour des mots me suffira t’il à panser mes maux ? Je le crois, en tout cas, j’ai foi en moi malgré tous ces doutes qui m’assaillent. Ils sont le sel que je réclame, ce goût de la vie passionnée et sauvage. Cela me va très bien, j’ai toujours eu une sainte horreur des voies tracées, des routines, des garde-fous… Je lui ai déjà écrit que je ne portais aucune réponse à nos échanges car je ne résonne jamais en destinée. J’influence le hasard, je joue de l’incertain, j’empile les événements… Pour quel résultat ? Je ne veux pas le savoir ! Les certitudes me déplaisent, l’incertitude me met à l’aise. Est-ce que je peux gagner à cette loterie peu ordinaire?… Je ne le crois pas ! A moins que le chaos veuille me récompenser !… Mais j’aime bien miser, juste pour voir, juste pour avoir le droit d’espérer qu’un Lundi de ma vie, je pourrai la rencontrer sur le front de son lit... pour la voir,  la toucher, la serrer dans mes bras, sentir son extrait, goûter ses lèvres, entendre les frémissements de son cœur… rien n’est jamais définitivement écrit dans nos vies, et désormais c’est moi qui tient le crayon… C’est le symbole de mon pouvoir… je le prends… Ah! Ah ! Par ici les mots, je force le destin, je conteste l’autorité, je dépose le temps, j’explose les limites… là est mon véritable caractère… Ah ! Ah ! Moi ? Un pseudo dom ? Ah ! Ah ! Dans ma vie secrète, je suis un retors, un irrévérencieux, un non conventionnel, un intemporel… tueur à gage et mateur de fauves… non pas les dents… pas les griffes non plus… Ruhe ! Ruhe !!! Komm her ! Ya ! Ya ! Du bist schön, sehr schön… il y a que l’Allemand pour causer à ce genre de furie, tous les grands dresseurs le savent.

Enfin furie ! Je l’ai tout de même touchée en plein cœur, elle qui était si sensible… Je l’ai apprivoisée… réussi à accéder à son esprit à grand coup de sourire… ça, c’est l’effet de mes mots trop rigolos, de mon versant soulane toujours bien exposé à la lumière… J’y souffle le chaud, capable d’empathie, intuitif à l’extrême, parfois jusqu’à la naïveté, mais toujours attentionné, prêt à écouter, à consoler, à échanger, à débattre, à rire, à aimer… L’ombrée laisse filtrer des sentiments plus noirs, quelques vapeurs de ces trahisons involontaires, mais je sais pardonner lorsque je comprends enfin les raisons de leurs origines. Sans nous connaitre, sans nous voir, je lui ai confié ces pans de mon âme en toute confiance. Je savais qu’elle ne me jugerait pas.  D’ailleurs, je ne suis coupable de rien, elle non plus… Deux innocents en face à face, nous n’avions plus besoins de nos armures et de nos masses… nous avions juste un peu de tendresse à nous jeter à la figure, pour le plaisir de se lire, de se taquiner, de se dire tu me manques… A cet hiver !

C’est l’hiver dans ma vie. Le gel me pique. Il me prouve que je suis vivant, très vivant même. Ma pile tourne à plein régime. Elle ne se décharge plus. J’ai inventé le rêve perpétuel. Je pense à elle tous les jours. J’ai parfois des envies subites de lui écrire. Je charge ma messagerie, prêt à lui demander comment elle va,  puis je me ravise, je referme la fenêtre. J’ai froid. Mais la saison annonce le renouveau, l’explosion des couleurs après le gris, la résurgence des eaux après l’embâcle, l’air chaud et sec d’un vent perdu. Je tiens toujours mes promesses, c’est une qualité de ma très bonne moralité. Donc ? Donc, je dois utiliser d’autres stratégies pour arriver à la surprendre, à la renverser, à la déborder comme elle l’imaginait des actes de notre rencontre à venir. Elle m’avait parlé de ses envies et je pensais que j’aurais pu me plier aux quelques règles du jeu qu’elle avait édictées. Laisse-moi ce temps de basculer avec toi ! Juste pour voir si je peux te retenir, juste pour voir si tu peux me retenir… L’équilibre à deux est une figure impossible à tenir à moins que nous soyons en train de tomber ensemble dans le vide… Je n’ai pas peur… je sais voler… et toi ?

Elle savait que nous nous étions d’abord trouvés par des mots… Elle m’avait même remercié d’avoir écrit les premiers de nos échanges. Pourrais-je la retrouver au coin de sa vie avec un conte à dormir debout ? Je n’ai toujours pas de réponse, je suis dans l’action, mû par cette seule volonté de rester avec elle… loin d'elle… j’adore ce paradoxe… alors j’écris pour garder le lien, tenir la ligne de vie… et ça, c’est une sacrée ambition ! 

Quel drôle de vie, cette vie secrète ! Je me surprends à sourire au rappel de ces souvenirs de notre rencontre,  Du grand n’importe quoi, je ris de ma nostalgie… J’ai pourtant du travail qui m’attend, pas le temps pour la ritournelle de Cassandre. J’ai une guerre à entreprendre et des plans secrets à élaborer. Les règles de l’engagement seront les miennes et se plieront à mes choix, facile d’imposer quand on veut décider. Dans mon monde absurde, il n’y aura pas de limites, car elles signifient forcément qu’il y a une fin…  il n’y aura pas non plus d’impatience, car le temps n’a plus de prise… mais il y aura la force de ma rage pour infléchir ce dessein et ne plus entendre le vacarme du destin… Oui j’ai toujours mal aux oreilles et je ne supporte plus d’être sourd à cause de cette fatalité qui m’entraine vers ce que je ne veux plus être… Je sens cette distorsion qui me pousse dans le ventre, cette envie de ne plus paraître ici mais ailleurs. Dois-je céder à mes retrouvailles ou est-ce les bans de mes funérailles que je publie? Je suis déjà mort plusieurs fois pour souvent renaître le jour même, toujours avec des promesses à tenir au passé.  Je ne me cherche pas d’avenir, je veux être le futur, m’extraire au-delà de la raison, des limites et du temps, juste pour avoir le plaisir de la surprendre encore une fois. Ah ! Ah ! Je suis bien un aliéné, et j’ai juste à activer mes synapses pour recouvrer la liberté... ce n’est pas si infernal que ça !!! Ah ! Ah ! Même pas mal ! Si c’est possible ! Ah non pas les pilules bleues !!!

" Quoi Jean Jacques ! T’es encore là ? Tu veux encore me chanter une reprise ? Non, un texte original… non, c’est pas vrai ! Tu l’as écrit quand ? A l’instant ! Et bien pour une surprise c’est une surprise ! Vas-y, je t’en prie,  je t’écoute…. Comment ça rien ?! Ah non, le titre c’est « et on n’y peut rien »… Oui, oui j’ai compris… je t’écoute…

Comme un fil entre l'autre et l'un,
Invisible, il pose ses liens
Dans les méandres des inconscients, Il se promène impunément
Et tout un peu tremble, Et le reste s'éteint
Juste dans nos ventres, Un noeud, une faim
Il fait roi l'esclave, Et peut damner les saints
L'honnête ou le sage, Et l'on n'y peut rien
Et l'on résiste on bâtit des murs, Des bonheurs, photos bien rangées
Terroriste, il fend les armures, Un instant tout est balayé
Tu rampes et tu guettes, Et tu mendies des mots
Tu lis ses poètes, Aimes ses tableaux
Et tu cherches à la croiser, T'as quinze ans soudain
Tout change de base, Et l'on n'y peut rien
Il s'invite quand on ne l'attend pas, Quand on y croit, il s'enfuit déjà
Frère qui un jour y goûta, Jamais plus tu ne guériras
Il nous laisse vide, Et plus mort que vivant
C'est lui qui décide, On ne fait que semblant
Lui, choisit ses tours, Et ses va et ses vient
Ainsi fait l'amour, Et l'on n'y peut rien

Et bien je n’ai plus rien à dire Jean Jacques… pour le coup là, je crois que tu as vraiment compris ce que sont les symptômes de ma PCAR. Merci mon frangin, cela me touche vraiment que quelqu’un réussisse enfin à me comprendre. J’espère que quelqu’une pourra y arriver aussi… mais rien n’est perdu, puisque je continue à écrire… Merci Jean-Jacques… Je suis vraiment touché...."

Je ne suis pas serein. Pourquoi le serais-je ? La sérénité est un état du néant, une morne plaine sans champs de bataille. Plus d’envie, plus de vie, la mort. J’ai déjà froidement exécuté quelques amis et le paternel. Mais le légataire universel me propose toujours de son sel. Je dors du repos du guerrier en attendant que la guerre soit à nouveau déclarée. Elle sera déraisonnable, joyeuse et surprenante. Je suis en vie secrète...

mercredi 6 avril 2016

A Cassandre

Je suis envahi par des tonnes de poussière, enseveli sous des couches de laves éteintes qui me pétrifient... ma peau se craque par endroit, trop plein de mes envies... je suis obèse de ma vie, rouillé de mes neurones,  tel un bel endormi !? Non, je ne suis pas beau... mais secouez mon paletot et vous verrez bien que mes habits ne sont pas gris... En suis-je pour autant aimable ?... Ceci en est toute l'histoire... en quelques mots ou milliers de chapitres... de zéro vers l'infini et au delà... j'ai commencé à conter...

..." Mais oui j’étais consentent, mais je ne pensais pas que cela pouvait faire autant de bien… pas un protocole pour donner une information claire au patient sur ce sujet, pas un ! … Ben là, je déroule et maintenant c’est certain, je ne suis pas maso, ni éjaculateur précoce… Mais oui, c’est moi qui suis allé la taquiner avec mon like à photo, c’est moi qui y pris le risque de mes envies, c’est moi qui… mais jusque là, les quelques expériences que j’avais vécues ne m’avaient laissé aucune séquelle… Un monde de perversité, fait de fétichismes et d’autres excentricités d’adultes consentant… c’est pour le plaisir, pour éprouver les sensations exquises de ces idées licencieuses avec des mots, des images… et parfois des actes. Tellement facile de jouer des personnages surtout sur le net… un daddy sévère, une maîtresse cruelle, un gentleman gothique, un latexé décomplexé, une chipie assumée ou un prince charmant vraiment exquis… Armé de mon œil vert, de mes mots trop rigolos et de mon diplôme de Pervers Narcissique Manipulateur, j’ai commencé à œuvrer après n'avoir été pendant plusieurs mois qu’un simple spectateur des envies des autres. Je ne connaissais pas les principes de ce jeu en 4 lettres… BDSM… mais je voue depuis mon enfance une adoration sans limite à des totems un peu particuliers, des drôles de souvenirs de poupées soumises… Ces idées m’ont déformé, déstructuré, fait de moi un adolescent puis un adulte complexé, transparent, insipide… Comment pouvais-je vivre avec des images pareilles plantées dans la tête ?… J’ai même failli réussir à me convaincre qu’elles étaient complètement déraisonnables, contre-nature et qu’il fallait que je les oublie… Alors j’ai essayé de les mettre de côté, de vendre leurs peaux de latex pour enfin vivre une vie de père de famille tranquille. Elles ont continué à me hanter mais j’ai toujours réussi à les tenir à distance, en les laissant flotter dans mes pensées sans autre forme de procès… Les chaos ordinaires de la vie passèrent, parfois dramatiques, parfois irréels, mais l’enfant joyeux et rieur que j’ai été m’a toujours permis de passer les caps difficiles en pardonnant avec mon meilleur sourire…. Puis mon fils a entrepris ce voyage sur les Terres de l’Absurdie pour lequel il a embarqué toute la famille avec lui… je crois que je n’ai jamais réussi à dire à quel point son histoire me touche et combien elle résonne en moi… et paradoxalement son mal être me pousse à me mettre en accord avec moi-même à assumer mes licences, mes envies…. Mon absurde voyage à moi m’entraîne donc à la rencontre de mes totems dans leurs rassemblements quotidiens sur le net… Mais quelle est la véritable nature des adorateurs qui fréquentent ce type de communautés ?…. Sous le vernis joyeux des profils des gentils membres, point de Club Med… j’ai vu apparaître les fêlures, les manques, les jalousies, les doutes, les souffrances, les mensonges… mais pas avec elle.

A nous deux Madame la Chapine... Elle, c’est du direct, de la sincérité, pas de faux fuyants ou de faux semblants, une personne qui assume son statut et ses envies hors-normes, déraisonnables et surprenantes... des mots qui s’enchaînent... sympathiques sans autre volonté que de taquiner la gentille Pet… Nos échanges se poursuivaient sur le mode à toi à moi, pour savoir qui aurait le dernier mot… et des mots, il y en a eu beaucoup d’autres… sincères, drôles, denses puis affectueux, déraisonnables… Les mondes se découvrent, sous les personnages apparaissent les personnalités naturelles et profondes… elle m’a plu comme je crois que je lui ai plu… j’étais un énergumène, un enfoiré, un salaud… elle était libre, belle et rebelle à moins que ce ne soit moche et remoche... puis les mots commencent à parler aux maux… des couples qui s’éloignent et parfois se défont… mais nous, nous nous rapprochons… elle m’inspire, je la fais sourire… elle se confie, je lui donne le sens de mes pensées… je me confie, elle me rassure… elle flanche, je l’aide… je flanche, elle m’aide… A te lire, à bien vite, à très vite, à très très vite… rhoo, han , pfff, gnouf… oh oui merci !... A moi… t’as vu ma tête  ?… A toi… Hum potable... j'aime bien ta fossette et tes yeux pers.... T’as vu la mienne en haut de la tour à Princesses ?… A moi… hum pas mal la Chapine... T’as vu ma cagoule ?… A toi… Waouh, waouh, waouh, j’adore tes yeux verts!!! A moi.... Attends, j’ai une surprise pour toi… Vaguemestre en masque à dépanner et catsuit à enfiler... Rhooo que tu as de belles images... Tu es à ma Merci... 27 fois... Je t'...

Entre deux… Pour elle…. Je sais que tu n’arrivais à rien depuis quelques temps… je sais tous les doutes, les peines, les rages qui t’assaillent parfois…bordel.... et que tu n’avais plus la prétention d'un Nous… Tu avais besoin du temps pour toi, pour repartir, retrouver l’élan, retrouver le sens…. Il y a l’envie, le sourire et l’énergie qui t’attendent là, par là, vas y !... Je te tiens la main Alice... Le chemin est sans destination et chaque pas est une révélation... Mais tu restes libre comme je t’avais imaginée… libre de tes choix, libre de ta vie… si seulement tu savais à quel point je suis sincèrement heureux de pouvoir en faire parti…

Entre deux... Pour moi … Je sais que je suis une être mal assuré, rêveur et perclus de contradictions… la vie me glisse dessus sans aspérité pour la retenir, je laisse faire le chaos, mes choix n’en sont pas … c’est une façon de me protéger de ces excès d’émotions qui me bouleversent parfois. Souvent, j’ai cette impression que pourtant je peux influer, destiner… mais j’ai peur des conséquences de mes engagements surtout lorsqu’il s’agit de mes sentiments. Je ne sais pas ce que je veux, mais je ne veux pas la perdre… je rentre en révolution…"

mardi 5 avril 2016

Vers l'infini et au-delààààà!!!!!

En parlant avec cette personne chère, cette pépite, ce chevalier blanc dont j'aimerai tellement qu'il se sauve lui-même, je lui avais confié à quel point j'étais désabusée, et j'avais alors "inventé" le complexe de l'astronaute...:
 "Ben oui, imagine Buzz Aldrin, une fois qu'il a été sur la Lune, tu ne pense pas qu'il s'emmerde maintenant sur Terre, en sachant qu'il n'aura jamais l'occasion d'y retourner? Voilà pourquoi un Homme, je ne pense pas en retrouver un avec qui ce puisse être aussi riche, intense, et je me contenterais juste de Q, ou d'un bon parti pour la sécurité...".
Je pensais sincèrement qu'il serai impossible de découvrir quelqu'un par les mots, de nouveau, et que ces derniers s'enchaineraient au point de me lier à leur auteur...

Il y a bien eu une histoire, dans laquelle finalement je voulais croire plus qu'elle était crédible, un homme de "réconfort" avec lequel on veut se projeter, pour ne pas être seule, pour avoir un corps parfois contre soi, une personne à qui parler... Et on s'aperçoit que finalement, les conversations sont laborieuses et qu'on échange bien plus avec ses amis, que les graines semées ne prennent pas, que l'on rame à contre-sens... Et puis un attrait pour le bdsm, mais concrètement si je suis clouée par sa main sur mon dos ce n'est que par son poids, si les KlakoQ tombent ça ne semble que par acquis de conscience. Et alors que je lâche enfin une remarque alors que j'en ai encaissé tout le week end, plus de nouvelles...

Alors il y a toujours les plans Q possibles, que ce soit sur adopte ou en club, il y a de quoi...
Mais le cul sans rien d'autre m'emmerde, je préfère encore un resto...
Et puis...

A la faveur d'un like sur une photo, un merci.
Suite au remerciement un petit MP qui ne parle pas que des envies et attentes de son émetteur, mais s'il parle de ses fétiches, qui est tout en paradoxe. En effet, sur les photos likées, pas une seule où je sois. Ce que je lui fait remarquer avant d'aller lire son profil.

Un serial liker qui accumule les images de latex, de cagoules.
Merde, marié, et "j'ai des principes"...
Mais un texte de profil qui fait référence à un conte personnel, dont le style me fait sourire, dont la lecture me touche, il semble en pleine quête ce Prince Charmant à acouphènes, et me laisse perplexe: derrière l'humour et les digressions, des doutes palpables. Je me demande s'ils sont de son propre fait, ou si tout cela lui a été soufflé, et lui en fait part.

Un dialogue, des aveux, des échanges, des sourires, des doutes, et l'envie.

Envie d'échanger, encore, le découvrir, de plus en plus.

Une partie de ping-pong qui s'amorce et dure, perdure, des idées qui rebondissent, des envies qui résonnent, des goûts communs bien au delà du "simple" BDSM, des valeurs partagées...

Un Homme qui me donne envie d'y croire.
Un Homme en qui je crois.
Un Homme qui croît.
Aussi.

Et l'envie qui devient besoin...

Parce qu'avec Lui, je ne regrette plus la Lune.

Parce qu'avec Lui, c'est l'Univers qui s'offre comme horizon...

Merci, Toi...